"réfléchir globalement pour agir localement" Par Mohamed Ag Agaly dit Bebetto





JEUNESSE VOLONTAIRE POUR L' ACTION.

La jeunesse TOUAREGUE est aujourdhui un grand espoir pour son peuple et cette jeunesse consciente est le socle du devenir.

Qu'Allah tout puissant par sa grace et ses benedictions puisse aider le PEUPLE TOUAREG dans toutes ses composantes ethnique sans différenciation régionale! "afous afous ad tanminak".































samedi 7 juin 2008

CULTURE MUSICALE TOUAREG


Les hommes bleus à l’âme blues

Non ! ce n’est pas du B.B. King, ni du Ry Cooder. Ca aurait pu, mais leur blues à eux vient du désert. En tournée en Europe depuis le 1er mars, les Touaregs des Tinariwen reviennent avec un nouvel album, ‘Aman Iman’ (”l’eau, la vie”), et sont en concert au Bataclan le 7 avril prochain.
Guitares électriques, musique lancinante, riffs et percussions, la griffe intacte de ces héros de la rébellion touareg réinvente une musique qui parle au corps, au coeur et à l’âme, entre chants de lutte et d’espoir et ballades amoureuses. Rencontre avec Abdallah, l’un des chanteurs-guitaristes du groupe Tinariwen.Tinariwen est associé à la résistance touareg. Dans quel contexte le groupe a-t-il vu le jour ? Ibrahim Ag Alhabib, dit Abreybone, chanteur, guitariste, compositeur et interprète est un des membres fondateurs du groupe Tinariwen avec Hassane Touhami, percussioniste, guitariste, compositeur et interprète. Ils faisaient partie de ces jeunes qui ont rejoint les camps militaires libyens au milieu des années 1970 après avoir connu l’exil en 1963 et la grande sécheresse de 1973. Ibrahim, Keddu, Hassan, Enteyeden et Mohamed, comme de nombreux Touaregs contraints à quitter le Mali à cause de la situation politique et économique dans le nord du pays ont été dispersés entre la Mauritanie, l’Algérie et le nord du Mali. En 1978, Ibrahim, qui est toujours à la tête de la formation, découvre la guitare. L’instrument est très en vogue parmi la jeunesse targuie qui l’adopte d’emblée. Il commence à chanter à partir de cette époque et compose des chansons qui parlent du désert, des Touaregs et de leur situation. Le groupe a réellement vu le jour en 1982 et a tout de suite eu un énorme succès parmi la population touareg. On dit que Tinariwen chante les ichoumars, les jeunes chômeurs touaregs…
Ichoumar est un nom apparu en Libye et dans le sud de l’Algérie pour désigner les jeunes Touaregs exilés. On les appelait certes comme ça mais ce n’était pas fondé car ces jeunes n’étaient pas des jeunes désoeuvrés, mais des personnes marginalisées, exilées, certains jusqu’en 1997 entre l’Algérie et la Libye. Tinariwen a décidé de se démarquer de ça. Cette appellation ne correspond à aucune réalité historique. Quelles sont les influences musicales des Tinariwen ? Il y a plusieurs guitaristes, chanteurs-compositeurs dans la formation. C'est toujours sur la base de l’héritage d’Ibrahim que nous travaillons, mais chacun de nous amène ses propres influences. Il y a dans Tinariwen beaucoup de métissage de musique. Certains disent que ça ressemble à Ali Farka ou à Ness El Ghiwan, ce qui est normal puisque il s’agit de la même famille musicale. Mais les membres du groupe écoutent aussi d’autres genres de musique et beaucoup de musique occidentale... Beaucoup de rock, certes ! Mais il reste que nous sommes toujours fidèles à la musique traditionnelle touareg. C'est un groupe qui se renouvelle beaucoup… On est seulement quatre ou cinq personnes à monter sur scène à chaque fois, mais en réalité on est tellement nombreux qu’il est impossible de faire tourner tout le monde. Dans le désert, cela ne pose aucun problème, même si les membres du groupe sont dispersés mais en tournée, cela devient extrêmement compliqué. Musicalement, c'est plutôt bien de pouvoir changer de temps en temps et que ce ne soit pas toujours les même personnes qui montent sur scène. Ces dernières années, beaucoup de jeunes ont rejoint le groupe et sont influencés par les musiques actuelles : ça apporte de l'air dans notre musique en même temps que ça nous renforce.Dans ce troisième album, quels sont les thèmes abordés ?
On parle de tout. De la vie en général, de la situation actuelle du peuple touareg, de notre histoire. Cet album comporte aussi des chansons d’amour, d’autres évoquent la situation sociale et politique des Touareg. En fait, “aman iman” est un proverbe tamshek usité dans tous les dialectes touaregs, c'est pour ça qu’on l’a choisi comme nom pour l’album. Un album qui se veut fédérateur. Dans quelles conditions avez-vous préparé cet album ? Nous avons travaillé plusieurs mois à la préparation de l’album dans la région du Kidal au grand nord du Mali. Une phase intense de discussion, de choix, de composition avant d’entrer en studio à Bamako pour dix jours de travail avec notre producteur artistique et ami Justin Adams. Cet album renferme un titre intitulé ‘63’, quelle est sa genèse ? C'est une chanson qui évoque l’année 1963. Cette année-là marque le début du conflit entre l'armée malienne et la population touareg qui a suivi l’accession du Mali à l'indépendance. C'est l'année de la première rébellion touareg, sévèrement matée par l'armée malienne qui a perpétré d’atroces massacres à l'encontre des Touaregs, provoquant un premier courant migratoire des populations vers l'Algérie. La sécheresse de 1973-1974 va aussi entraîner un exil massif vers les grandes villes du Maghreb et de l'Afrique subsaharienne, c’est le commencement d’une grande période d’errance pour les Touaregs. Une autre chanson est consacrée à Mano Dayak, un hommage ?J’ai rencontré Mano Dayak en 1993 dans les montagnes du Kidal. J’ai été très surpris lorsque j’ai vu cet homme pour la première fois, je ne m’attendais pas à trouver autant de moyens technologiques chez lui. Je n’avais jamais vu ça dans le désert, cela m'a inspiré une petite composition, mon étonnement était tel qu'il fallait que je l'exprime, car je n’avais jamais imaginé que des moyens de communication aussi sophistiqués pouvaient être ramenés dans le désert... Vous chantez en tamashek, quelle est la situation de cette langue aujourd'hui ?
Il devient de plus en plus difficile de préserver cet héritage linguistique. A travers notre musique, nous essayons de préserver cette langue et cette culture. Malgré l'errance et l'exil, les Touareg ont réussi à bien conserver leur langue mais à l'heure de la mondialisation et des échanges intensifiés, c'est vrai que la tâche devient plus délicate. Nous travaillons à réunir des moyens et à obtenir des aides afin de conserver notre héritage culturel. Mais ils faut dire que les cultures minoritaires sont réellement menacées... Comment vivent les Touaregs aujourd'hui ? Toujours de la même façon, c'est toujours la même nature, le même animal, la même personne depuis des millénaires. Les Touaregs sont naturellement des hommes libres, mais il est vrai que le nomadisme est en régression. Actuellement 40 % des Touaregs vivent encore dans le désert.Tinariwen est un groupe engagé ? Engagé par son histoire puisque les membres fondateurs du groupe ont répondu à l'appel de la résistance touareg et y ont participé. Mais notre engagement n'est pas un engagement politique. Avant l’indépendance de l’Algérie et du Mali, le peuple touareg jouissait d'un grand territoire qui a été morcelé. Il faut voir ce désert pour avoir une idée de ce que nous sommes. Notre engagement est orienté vers la sauvegarde de notre culture. Nous sommes engagés pour la préservation de notre identité.Vous êtes actuellement en tournée en Europe...
La tournée a commencé le 1er mars. Nous avons plusieurs dates en Allemagne, en Angleterre, en Hollande, en Croatie et en France. C'est vrai qu’ici en Europe, on n’a pas de public spécifique mais là où nous passons, il y a toujours des gens qui viennent nous voir et on remplit facilement des salles de mille personnes. Ca nous fait vraiment plaisir... Et vous vous produisez en Afrique ?C'est vrai qu'au Maghreb, on a rarement joué en dehors des territoires touaregs, et on n’a pas vraiment l’impression de “se produire”, parce que c'est notre famille. Tinariwen, qu'est-ce que ça veut dire ? “Tinariwen” est le pluriel de “ténéré”, mot tamashek qui désigne le désert. Nous nous considérons comme les représentants de tous les “tinariwen”, au Niger, en Algérie, au Mali, au Sahara occidental.

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LES MEMOIRES DE FIN D'ETUDE DES ETUDIANTS TOUAREG !!!!

  • L'indentité Geo-politique du peuple Touareg: par Hamza Ag Sidi Mohamed et Mohamed Ag Agaly (Meknès)
  • Le Droit des peuples Autochtones: Cas des Touareg du Mali : Par ASSADECK Zeïne Alkhabidina
  • Mobilisation des Ressources locales dans la collectivitée :Cas du Mali : Par Mohamed Abdallah Ag Mohamed (Fès)
  • Mondialisation et globalisation: Par Mohamed Elmoctar dit Hamel (Meknès)