"réfléchir globalement pour agir localement" Par Mohamed Ag Agaly dit Bebetto





JEUNESSE VOLONTAIRE POUR L' ACTION.

La jeunesse TOUAREGUE est aujourdhui un grand espoir pour son peuple et cette jeunesse consciente est le socle du devenir.

Qu'Allah tout puissant par sa grace et ses benedictions puisse aider le PEUPLE TOUAREG dans toutes ses composantes ethnique sans différenciation régionale! "afous afous ad tanminak".































mercredi 25 juin 2008

Une culture et une langue millénaire


S'étendant sur 2.800.000 Km2 (équivalent à l'Europe occidentale), l'espace Touareg, a été morcelé à l'indépendance des pays Africains en 1960 entre cinq pays: Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali et Niger : Comme toutes les minorités du monde (trois millions en tout, ils composent respectivement au Mali et au Niger 10 % et 20 % de la population globale), les Touaregs sont des mal-aimés par les pouvoirs centraux des pays qui les abritent de par même la spécificité de leur identité culturelle et linguistique auxquelles ils sont extrêmement et de façon atavique attachés. Ils parlent une langue millénaire : le tamashagh; et ils transcrivent une des plus anciennes écritures d'Afrique (avec l'amharique éthiopien) dont les caractères dessinés depuis la nuit des temps sur les grottes, les rochers et les puits gardent encore l'empreinte : le tifinagh, qui est une version d'écriture de l'alphabet antique amazigh. Les piliers traditionnels de leur vie économique sont constitués du nomadisme pastoral, l'agriculture d'oasis et le trafic caravanier; quoique l'établissement des frontières consécutives à la colonisation les ait acculés, de mauvaise humeur; à une certaine sédentarisation et il leur a interdit les grands cycles de transhumance donc réduit les rapports complexes et étroits qu'ils entretiennent instinctivement avec l'environnement naturel où ils se meuvent.

Nomades, les Touaregs l'ont toujours été et ils le sont encore dans une certaine mesure. Mais ils se défendent jalousement et avec force de l'étiquette que généralement l'imagerie sédentaire affuble à ce terme, qui fait d'un Touareg "un être acivique, qui se dérobe face à ses responsabilités, qui déambule sans raison, qui semble fuir son ombre, qui éventuellement vole, sûrement pille et razzie". Or, en pasteurs nomades, si les Touaregs sont obligés de se déplacer; c'est foncièrement par nécessité: faire bénéficier leurs bêtes des meilleurs pâturages selon une programmation préétablie en fonction des saisons et des parcours traditionnels.

L'entreprise coloniale en avait jadis trouvé argument pour asseoir son hégémonie sur beaucoup de pays Africains et conférer à sa domination "une légitimité humanitaire" : Selon une certaine littérature colonialiste, en plus qu'ils soient nomades errants, les Africains sont des barbares et des esclavagistes en dehors de la civilisation. Après l'indépendance des années 1960, les pays africains du Mali et du Niger, au nom de leurs pouvoirs centraux, procèdent de la même logique quand ils envoient leurs milices noires assujettir, réprimer, voire exterminer les Touaregs quand ils jugent illégitimes, irrecevables, et inacceptables leurs revendications : "Les nomades du nord sont des peuplades errantes, sans patrie, sans Etat, venues du désert en tribus minuscules.... Balayons toute présence nomade de nos villes et villages de nos terres même incultes... Refoulons les nomades dans les sables de L'Azawad ... Jusqu'à nos jours, les Touaregs refusent toute assimilation dans les pays que le hasard de la colonisation, et du tracé des frontières postscolaires leur a imposé. Ils en veulent à la France de les avoir traîtreusement lâchés, en conférant l'indépendance aux nouveaux Etats, le Niger et le Mali, et pas à eux, peuple millénaire. Les Touaregs le rappellent en 1994 à jacques chirac président du RPR en lancant un appel pressant par le biais de "l'association des réfugiés et victimes de la répression de l'Azawad "créée après les massacres commis contre eux dans cette région par l'armée Malienne. Bien auparavant en 1957, c'est-à-dire avant même l'accession du Mali à l'indépendance, le cadi de Tombouctou avait envoyé au général De Gaulle une pétition pour attirer son attention et celle du gouvernement français sur "la situation particulière des populations de l'Azawad (ou ex-boucle du Soudan) et sur la nécessité de prendre en compte leur spécificité dans un cadre territorial" ( voir extrait de la pétition).

Trente ans après les indépendances du Mali et du Niger en 1960, la situation de ces populations deviennent d'année en année de plus en plus dramatique. En 1990, la tension monta d'un cran entre eux et les pouvoirs centraux du Mali et du Niger quand l'ordre était donné à l'armée Nigérienne pour "nettoyer" la région de Tchin Tabaraden, opération s'étant soldée par des centaines de morts parmi la population Touarègue de l'Azawad. Depuis, des foyers insurrectionnels de grande ampleur virent le jour aussi bien chez les Touaregs du Niger que chez ceux du Mali. Après les événements de 1990, le peuple Touareg se sentit si menacé dans son existence même qu'il lança un nouvel appel au secours, cette fois-ci au peuple marocain et au roi Hassan Il. Un cri de désespoir (voir la lettre dans ce dossier justifié par "les liens ombilicaux" existant entre le peuple Touareg et le peuple marocain, "qui sont demeurés réels dans le subconscient collectif de notre peuple... "Lequel disait l'appel au secours, traversait" l'étape la plus cruciale de son existence des temps modernes, nous avons l'honneur et le devoir de faire remarquer à votre majesté que son attitude, face à notre drame, déterminera de façon substantielle l'avenir de notre peuple."
Aspiration des touaregs
Que veulent au fait les Touaregs ? Comme toutes les ethnies minoritaires du monde, au-delà de l'aire géographique, ils veulent d'abord une large autonomie politique et sociale qui leur permettrait de gérer leur quotidien dans le respect absolu de leur identité culturelle. Sur un espace où ils auront la liberté, disent-ils, de bâtir des villes et des villages quand la nécessité de la sédentarisation s'imposera, où leur langue et leur culture seront enseignées comme celles des autres peuples. Des revendications en somme inhérentes à toutes les minorités du monde, que les Etats démocratiques ont su satisfaire en respectant les spécificités ethniques, linguistiques, historiques, culturelles et toutes les composantes de la nation. Mais dans la diversité. L'Espagne, la Suisse, la Belgique et nombre d'autres pays démocratiques en savent quelque chose.

vendredi 20 juin 2008

L' ANALYSE GEOPOLITIQUE SUR LE PEUPLE TOUAREG


Les Touaregs et leur territoire
Les Touaregs constituent une branche du vaste ensemble berbérophone qui peuple une large partie de l'Afrique du Nord-Ouest (Maghreb, Sahara et Sahel). Leur nombre est estimé entre un million et un million et demi. Ils sont localisés dans le Sahara central et les confins sahéliens adjacents. Leur zone de peuplement traditionnelle s'étend sur près de 2,5 millions de km2, l'équivalent de l'Europe occidentale. Ils se répartissent de façon très inégale entre cinq États. 20'000 au nord du Burkina Faso, 30'000 en Libye, plus de 50'000 en Algérie, plus de 500'000 au Mali et plus de 700'000 au Niger. Les quatre cinquième des populations touarègues se concentre dans la partie septentrionales de ces deux derniers États (le massif de l'Aïr, l'Azaouak et le désert du Ténéré au Niger, l'Adrar des Ifôhgas et l'erg de l'Azaouâd au Mali). Le reste se trouve surtout dans le Tassili n'Ajjer et le Hoggar en Algérie. Le peuple touareg représente moins d'un dixième de la population du Niger et du Mali (pour chacun de ces États : un peu moins de 11 millions d'habitants pour environ 1'250'000 km2).
Mis à part la présence d'oasis, la majeure partie du Sahara central est formée de vastes étendues plus ou moins plates (les regs) qui sont couvertes de cailloux. Les ensembles dunaires (les ergs), en dépit de leur célébrité photogénique, occupent des surfaces moindres.
Le Sahara n'a jamais été une barrière entre le nord et le sud de l'Afrique, mais a toujours été parcouru par des caravanes chamelières. Cependant, les troupeaux, même de dromadaires, ne peuvent pas vivre en permanence dans le vrai désert, en raison de la rareté de la végétation. Aujourd'hui, les caravanes chamelières sont de plus en plus remplacées par le transport en camions.
Le Sahara central a peu de centres urbains : Ghât en Libye, Tamanrasset en Algérie, Kidal au Mali et Agadez au Niger. Cette dernière est la cité la plus importante de toutes avec ses 35'000 habitants suivie de près par sa voisine Arlit, la cité de l'uranium (30'000 habitants). Les pasteurs nomades et leurs troupeaux se trouvent surtout dans les steppes à la périphérie du désert, au nord et au sud du Sahara. Aujourd'hui, ce sont essentiellement des sédentaires qui forment la population du désert.
La société touarègue
L'espace touareg est le théâtre depuis le début de la décennie 90 d'une lutte armée opposant une minorité d'activistes aux autorités de Niamey (Niger) et de Bamako (Mali). Ces dernières, soucieuses de préserver leur intégrité territoriale, souhaitent assimiler leurs concitoyens d'origine touarègue au sein de leur communauté nationale, quitte pour cela à les acculturer et à modifier profondément leurs modes de vie.
Répartis sur d'immenses territoires, les Touaregs n'en ont pas moins conservé un fort sentiment d'appartenance communautaire. Celui-ci repose en tout premier lieu sur la langue, le tamasheq, écrite dans un alphabet particulier, le tifinagh. L'autre facteur d'unité est incarné par l'islam. Il est pratiqué par les Touaregs de manière très tempérée et accorde une large place aux femmes au sein d'une société qui, par ailleurs, pratique la monogamie et la filiation matrilinéaire. Mais l'unité découlant de la langue et de la religion ne doit pas occulter l'existence d'une multitude de segmentations tribale, sociale et ethnique, donnant à la société touarègue un aspect fortement hiérarchisé et composite.
Les Touaregs sont organisés en huit entités politiques que l'administration coloniale française baptisa "confédérations", terme toujours utilisé. Constituée d'un ensemble de tribus, chaque confédération est identifiée par le nom du territoire dont elle a le contrôle et dans lequel les populations nomadisent. Ces confédérations sont loin de présenter un front uni. Alors que certains chercheurs privilégient la thèse de l'unité du monde touareg, les autres constatent, au contraire, son morcellement en ensembles concurrents. Les matériaux historiques disponibles montrent en effet que la rivalité est une donnée fondamentale des relations entre confédérations.
Au sein des tribus (avant les récents bouleversements induits par la colonisation, la modernité et la sédentarisation forcée), chaque individu occupe un rang social précis : nobles, lettrés, hommes libres et vassaux, artisans, esclaves libérées, esclaves. A cela s'ajoute une dimension ethnique, en raison de l'existence de Touaregs à la peau « blanche », aux statuts sociaux élevés, et de Touaregs à la peau noire, descendants d'esclaves.
A ces différenciations traditionnelles s'est superposée depuis le début des années 60 l'appartenance nationale, laquelle conditionne de manière très variable le vécu quotidien des populations réparties entre les cinq États issus de la décolonisation. Ce fait national, longtemps considéré comme plaqué artificiellement sur des populations nomades habituées à se jouer des frontières, a empêché que se constitue un mouvement touareg unifié.
Cependant, l'enracinement tribal et régional constitue l'élément prépondérant de chaque mouvement. De ce fait, la scène insurrectionnelle touarègue n'a cessé de s'émietter à la suite de querelles fratricides : quatre mouvements défendent la cause touarègue au Mali (regroupés à l'origine en 1992 au sein des MFUA : Mouvements et Fronts unifiés de l'Azaouâd), tandis qu'au Niger, la rébellion a connu des scissions à répétition, passant d'un mouvement unique en 1991 (FLAA : Front de libération de l'Aïr et de l'Azaouak) à huit mouvements distincts en 1996.
Le choc de la colonisation française
L'image des Touaregs est aujourd'hui encore très largement tributaire de l'héritage colonial français (à l'exception des Touaregs de Libye, anciennement sous domination italienne). Les « homme libres », comme ils s'appellent eux-mêmes, sont perçus de façon contradictoire : fiers, rebelles, chevaleresques et, en même temps, pillards et esclavagistes. Ils sont réputés pour être réfractaires à toute tentative extérieure de mise en ordre, politique et économique. Célèbres pour leurs rezzous (pluriel de razzia) contre les populations sédentaires qu'ils pillaient, voire soumettaient à l'esclavage, avant de les assimiler culturellement, les Touaregs ne répugnaient guère à s'entredéchirer, la lutte pour assurer la survie de la communauté dans un milieu aux ressources rares primant sur la solidarité entre tribus. Ce mode de vie des « seigneurs du désert », aux aspects parfois choquants, a été complètement remis en cause à la suite d'une série de chocs qui se sont succédés depuis la fin du XIXe siècle.
La conquête française et, dans une moindre mesure, italienne de l'espace saharien, a entraîné une première altération du fonctionnement de la société touarègue. Les tentatives de résistance à l'ordre colonial (1916-17) ont été écrasées dans le sang, décimant durablement l'aristocratie guerrière, affaiblissant le poids des chefferies traditionnelles et rompant le fragile équilibre des mécanismes sociaux internes. Toutefois, les colonisateurs français ne cherchèrent pas à remettre en cause la suprématie traditionnelle des Touaregs vis-à-vis des ethnies voisines, et éprouvèrent même une réelle sympathie en faveur des « hommes bleus ».
Une fois les différentes confédérations défaites et soumises, les Français se contentèrent d'exercer un contrôle relativement lâche, en s'efforçant de perturber le moins possible l'organisation sociale touarègue (la volonté de contrôle des officiers méharistes français se doublait d'une fascination pour un peuple et un mode de vie en totale harmonie avec un environnement rude et exigeant, fascination qui n'est pas étrangère, du reste, à l'attrait touristique qu'offre aujourd'hui le Sahara). Mais la colonisation va inexorablement faire son oeuvre : affaiblissement des grandes confédérations, relâchement des réseaux communautaires, fragilisation de l'économie pastorale par le jeu des contraintes administratives, déclin régulier du trafic caravanier.
Le choc des indépendances
La décolonisation intervenue au début des années 60 se traduit, pour les Touaregs du Niger et du Mali, par l'inversion des rapports dominants/dominés puisque, dans ces deux pays, le contrôle des appareils d'État revient à des ethnies négro-africaines sédentaires. Les anciens « razziés » vont pouvoir assouvir une vengeance historique à l'encontre de leurs « razzieurs ». Autrement dit, la mise à l'écart des Touaregs constitue une sorte une revanche des anciens esclaves noirs contre leurs maîtres.
Cet antagonisme historique (conflits entre populations nomades et sédentaires) ajouté à la logique centralisatrice des nouveaux États souverains va avoir pour effet d'écarteler et de marginaliser les Touaregs. Cette nouvelle situation va les forcer à s'inscrire dans des cadres frontaliers "nationaux", totalement étrangers à leur vision du monde et de l'espace. Dans cette perspective, les Touaregs, nomades, à l'écart des activités économiques et peu respectueux des contraintes administratives, sont perçus négativement, car difficilement contrôlables.
S'estimant marginalisés à la fois politiquement et économiquement, les Touaregs refusent de devenir des citoyens de seconde zone et esquissent un début de lutte armée contre leurs nouveaux maîtres dès les années 1961-63 au Niger et au Mali, tentatives rapidement résorbées.
Comme les élites qui héritent des commandes de l'État postcolonial sont issues des populations sédentaires, leur projet de société exclut d'emblée les préoccupations des nomades. Ainsi, les décisions politiques et économiques sont prise dans le sud, loin des zones de peuplement touarègues. Par conséquent, les Touaregs sont, à quelques exceptions près, exclus du partage du pouvoir.
En raison du fractionnement de l'espace saharien, l'économie traditionnelle touarègue va survivre très difficilement à l'instauration de frontières de plus en plus étanches et à la mise en place d'administrations nationales (douane, fisc, police), largement dominées par les ethnies sudistes négro-africaines, qui ne vont avoir de cesse de contrarier les déplacements transfrontaliers. Les zones touarègues vont alors être prises entre deux maux : soit elles seront marginalisées (le pouvoir central n'engagera aucun projet de développement en faveur des populations qui sont laissées à l'abandon et à la misère : attitude adoptée par les autorités nigériennes jusqu'au grave incident de Tchin Tabaraden en 1990), soit elles seront soumises à une politique volontariste visant à « nationaliser » les populations nomades en les sédentarisant par tous les moyens, y compris les plus coercitifs (cette attitude de discrimination ethnique se retrouvera plus volontiers au Mali et surtout en Libye et en Algérie). Dans les deux cas, actions ou inactions gouvernementales vont susciter frustrations et rancoeurs.
A cela s'ajoute l'attitude de l'ancienne métropole : lorsque les Français s'installèrent à Arlit en 1971 (à 275 km au nord-ouest de l'oasis d'Agadès au Niger) pour exploiter un des plus grands gisements d'uranium de la planète, ils n'hésitent pas à faire « monter » des « Sudistes » pour extraire le minerai. Les Touaregs en ressentiront une grande amertume d'autant que les retombées financières seront, pour eux, dérisoires. Possible source de revenus pour un peuple paupérisé et déstabilisé par les sécheresses, le partage des royalties sera au coeur des revendications des mouvements rebelles, mais la chute récente des cours mondiaux de l'uranium en a fortement dévalué l'intérêt.
Le choc de la modernité
L'irruption de la modernité dans l'espace saharien va déstabiliser les modes de vie traditionnels : les camions, accessoire indispensable du commerce transsaharien moderne, vont entraîner le déclin irrémédiable des grandes caravanes chamelières et de l'élevage du dromadaire, les deux piliers de l'économie touarègue de jadis.
Le choc des sécheresses
Sur la crise économique et un contexte politique défavorable vont se greffer les effets de la sécheresse dans les décennies 70 et 80. La mémoire collective touarègue conserve le souvenir de la terrible sécheresse qui affecta l'Aïr en 1913, provoquant famine et désolation. Les effets dramatiques de celle de 1969-1974 amorcent une prise de conscience en Occident. La dernière en date se situe dans la période 1981-1985. Comparable par sa rigueur à celle de 1913, elle consomme la déchirure du tissu social touareg, provoquant notamment un exode massif des jeunes.
Une grande partie du cheptel est anéanti, ce qui entraîne un effondrement irrémédiable de l'économie traditionnelle. Pour de nombreux éleveurs ruinés, la seule alternative sera de migrer. Si certains iront s'entasser dans les bidonvilles des grandes métropoles comme Niamey, Bamako, Dakar ou Lagos, la plupart préféreront s'exiler vers l'Algérie et surtout la Libye, attirés par sa prospérité pétrolière et les discours pansahariens du colonel Kadhafi. Ces exilés vont former les gros bataillons de la Légion islamique. Cette formation créée par le colonel Kadhafi à la fin des années 70 a servi de matrice à de nombreux mouvements insurrectionnels dans toute la bande sahélienne. Constituée pour servir d'auxiliaire à l'armée libyenne et de fer de lance à la politique expansionniste du colonel Kadhafi, cette Légion a été principalement engagée au Tchad. Près de 5'000 Touaregs ont combattu à un moment ou à un autre en son sein. D'autres Touaregs vont rejoindre à la même période les rangs du Front Polisario qui défend la cause des Sahraouis du Sahara occidental face à l'État du Maroc.
Le choc du retour
A la fin des années 80, la fin de la guerre froide et le retournement de la conjoncture pétrolière (forte baisse des cours) vont conduire à un ralentissement des conflits tchadien et saharien et à une dégradation de la situation économiques et sociale en Algérie et en Libye. Dans ce nouveau contexte, Alger et Tripoli décident de s'alléger de la présence des Touaregs, devenue désormais un fardeau. Nombre de Touaregs sont donc incités, ou forcés, à regagner leurs zones d'origine au Niger et au Mali. 20'000 personnes rentrent ainsi avec armes et bagages et vont rompre le fragile équilibre de ces régions pauvres et marginalisées. Ce retour entraîne une vague d'agitation et d'insécurité. Un mouvement de contestation politique à l'encontre des pouvoirs centraux lointains se développe. Le basculement dans la violence armée s'opère de manière quasi simultanée au printemps 1990 au Mali et au Niger : au massacre de Tchin Tabaraden commis le 7 mai 1990 par l'armée nigérienne contre des Touaregs répond l'attaque, le 29 juin suivant, de la localité de Ménaka par des Touaregs maliens. Le cercle vicieux insurrection-répression est lancé. Les Fronts armés touaregs vont désormais se multiplier.
La représentativité des mouvements
Outre l'absence d'une idéologie fédératrice, susceptible de transcender leur lutte, la dizaine de factions armées touarègues est handicapée par l'absence de chefs charismatiques indiscutables. Leurs chefs, loin d'incarner l'espoir d'un peuple, apparaissent plutôt comme de petits entrepreneurs militaires, bien enracinés localement mais incapables de fédérer au-delà de leur fief ou de leur tribu. Ce sont pour la plupart d'anciens déserteurs, des fonctionnaires en rupture de ban ou des étudiants ayant abandonné leurs études en cours de route. Leurs troupes sont composées de compagnons d'armes ayant eu le même parcours qu'eux, mais aussi de jeunes désoeuvrés et d'adultes ayant perdu leurs troupeaux à la suite des sécheresses à répétition de la décennie 80.
Ces chefs ont fréquemment acquis leur expérience militaire dans les rangs du Front Polisario ou au sein de la Légion islamique. 1'200 vétérans de cette légion auraient poursuivi leurs activités martiales au sein des différents Fronts touaregs.
Pragmatiques et opportunistes, ces chefs de guerre sont susceptibles de revirement spectaculaire, à condition que le camp d'en face soit capable d'y mettre le prix. Leur légitimité au sein de la communauté touarègue est ainsi sujette à caution. D'autant que seule une fraction minoritaire des Touaregs est favorable à la lutte armée. Nombreux sont ceux qui estiment pouvoir obtenir satisfaction de leurs revendications autrement qu'en empruntant la voie des armes. Ils pensent arriver à leur fin en combinant résistance passive à l'encontre des pouvoirs centraux et participation au débat démocratique quand cela est possible (par exemple, deux partis politiques à recrutement fortement touareg sont intégrés au jeu politique nigérien ; de plus, l'État nigérien a toujours compté en son sein au moins un ministre touareg).
Une guérilla des sables
Dans ce type de conflit, s'étendant sur de vastes étendues désertiques, la mobilité constitue le facteur primordial : il faut frapper fort et se retirer rapidement, en esquivant le contact avec l'ennemi et en refusant toute guerre de positions. Équipés de véhicules 4 x 4 et d'armes légères en quantité, les Fronts touaregs ont multiplié depuis 1990 les opérations de harcèlement contre les symboles et les représentants des pouvoirs centraux maliens et nigériens. De telles opérations ont été la plupart du temps de faible envergure. Il est rare qu'elles aient mobilisé plus d'une centaine de combattants simultanément. Le quotidien de ces attaques est fait de raids surprises contre des localités, brièvement investies, contre des bâtiments officiels ou contre des infrastructures « stratégiques » (par exemple, les sites miniers d'Arlit) et d'embuscades contre des convois, autant civils que militaires. C'est ce qui explique que, bien souvent, la frontière est des plus ténues entre actions militaires et actes de banditisme.
En réaction, les armées nationales, mal équipées et mal préparées à intervenir dans des zones désertiques et montagneuses, n'ont pu s'empêcher de commettre des exactions contre les populations civiles suspectées de soutenir les rebelles (opérations de ratissage, actions de représailles contre les campements nomades, multiples arrestations).
Le bilan humain
En raison de la non-utilisation d'armes lourdes et de la pauvreté des moyens militaires déployés par chaque camp, le nombre des victimes provoquées par ces insurrections est relativement faible, du moins à l'aune d'autres conflits intraétatiques africains contemporains (Rwanda, Burundi, Congo, Angola, Soudan, etc.). Officiellement, le bilan de l'insurrection s'établirait aux alentours de 150 morts au Niger, entre 1990 et 1995. Mais ce chiffre est totalement sous-estimé. En additionnant le nombre des victimes directes des combats, des représailles de l'armée et des affrontements ethniques, on approche du seuil du millier de mort. Au Mali, le nombre des victimes est plus important, l'année 1994 y ayant été particulièrement sanglante. Le nombre d'environ 5'000 victimes pourrait être considéré ici comme réaliste.
La recherche d'une solution politique
Au Mali, après avoir entamé à partir de novembre 1994 un dialogue prometteur avec les autorités maliennes qui aboutira a une série d'accords de paix en 1995, les différents Fronts touaregs cesseront aussi leurs luttes fratricides.
Un ambitieux plan de paix va être élaboré. Il comprend trois grands chapitres :
1. La réinsertion de 1'500 anciens combattants au sein des corps en uniforme de la fonction publique (armée, gendarmerie, garde nationale, police, douane, service des eaux et forêts), tandis que plus de 9'000 autres pourront bénéficier du Programme d'appui à la réinsertion des ex-combattants (mis en oeuvre par le programme des Nations unies pour le développement) et destiné à leur permettre de se reconvertir dans des projets socio-économiques de leur choix (dans le secteur de l'agriculture, de l'élevage, de l'artisanat, du commerce) dans le but de redynamiser l'économie des régions septentrionales.
2. Le retour des réfugiés ayant fui à l'étranger au gré des combats (160 à 170'000 personnes) grâce à l'action du HCR (Haut Commissariat aux Réfugiés).
3. La restauration de la sécurité avec le soutien de la France : le retrait de l'armée du nord-Mali a été compensé par le déploiement d'unité « mixtes » (comprenant d'anciens rebelles).
Le déroulement satisfaisant du plan de paix, ces dernières années, a été complété par une meilleure participation de la minorité touarègue à la vie politique malienne (cette communauté disposait à partir de 1998 d'un ministre en charge de l'Environnement et de neuf députés).
Le déroulement de la crise touarègue au Niger présente de grandes similitudes avec celle du Mali. Toutefois, même si elle a été beaucoup moins meurtrière, elle a plus de mal à se résoudre en raison d'un mélange ethniques plus complexe, rendant difficile la délimitation d'un « pays touareg » ethniquement homogène. De plus, la proximité de la Libye et les aléas de sa politique n'a pas arrangé les choses.
Le 9 octobre 1994, l'accord de Ouagadougou affirme le caractère indivisible du Niger, mettant un terme aux aspirations fédéralistes, voire indépendantistes, des Touaregs, en contrepartie de quoi le gouvernement s'est engagé à faire adopter une loi de décentralisation (répartition des ressources, en particulier les royalties tirées des mines d'uranium d'Arlit, modalités de démobilisation des combattants et de leur intégration au sein de l'administration, amnistie, etc.). Le plan est en cours. Il prévoit la démobilisation de 8'000 combattants touaregs, dont près de 6'000 doivent être intégrés dans le secteur public (armée, gendarmerie, police, douane, services des eaux et forêts ou stage de formation professionnelle) et la réinsertion de 20'000 réfugiés. Sur fond de sédentarisation et d'acculturation plus ou moins forcée, la mise en application de ce plan progresse lentement.
La France
En tant qu'ancienne puissance coloniale saharienne, la France est liée par des accords de défense à Niamey et à Bamako. De plus, en sa qualité de principal partenaire économique et premier bailleur de fonds du Mali et du Niger, elle se doit de contribuer à leur stabilité politique. Le Niger recèle une importance supplémentaire aux yeux de Paris, puisqu'il possède d'importants gisements d'uranium (mines d'Arlit), d'où est extraite une bonne partie du minerai brûlé dans les centrales nucléaires françaises. Par conséquent, la France a multiplié les efforts de conciliation, dépêchant régulièrement diplomates ou émissaires des services secrets pour servir de médiateurs entre les Fronts rebelles et les autorités nationales. Avec un relatif succès puisque les crises nigérienne et malienne se sont apaisées depuis 1995.
L'Algérie
Elle abrite une importante diaspora, forte d'environ 60'000 personnes, originaires du Niger et surtout du Mali, ayant fui les fortes sécheresses qu'a connues le Sahel au cours des décennies 70-80. Cette réalité humaine a incité dès le début des crises touarègues les autorités d'Alger à suivre avec la plus grande attention l'évolution de la situation chez ses deux voisins méridionaux, son but étant d'étendre son influence diplomatique en direction de Niamey et de Bamako, et d'éviter un risque de contagion autonomiste touchant sa propre communauté touarègue. La diplomatie algérienne s'est de ce fait montrée très active lors de la conclusion des accords de paix autant au Mali qu'au Niger.
La Libye
La Libye a accueilli à bras ouverts au cours des décennies 70-80 une importante diaspora touarègue nigérienne et malienne, fuyant la sécheresse et la paupérisation. Le colonel Kadhafi aimait alors à se présenter comme le protecteur naturel des Touaregs et soutenait activement la création d'un grand État saharien. Il a contribué à la formation militaire de la plupart des cadres des Fronts touaregs actuels en les enrôlant au sein de sa Légion islamique. Mais après les avoir utilisés pour soutenir ses ambitions territoriales au Tchad, Kadhafi s'est assez brutalement débarrassé d'eux, au tournant des années 80-90, en les incitant plus que fortement à regagner leur pays d'origine. Ce brusque revirement s'explique par les difficultés politiques et économiques auxquelles a été confrontée la Libye à la suite de sa mise au ban des Nations par les pays occidentaux du fait de son implication dans le terrorisme international. En lâchant la Légion, Kadhafi donnait ainsi des gages de modération à la communauté internationale. Une autre explication à ce lâchage tient au fait que son pouvoir en Libye est contesté par des rivalités tribales, et que l'exemple des insurrections touarègues pouvait donner des idées à certaines tribus. Ceci expliquerait pourquoi la Libye s'était finalement ouvertement engagée aux côtés de l'État du Niger en lui fournissant des équipements militaires pour combattre les rébellions touarègues.
Le texte ci-dessus a été élaboré à partir des sources suivantes :
- Balencie, Jean-Marc. De La Grange, Arnaud. 1999 : « Mondes rebelles », Paris : éd. Michalon.
- Lacoste, Yves. 1993 : « Dictionnaire de géopolitique », Paris : éd. Flammarion.
- articles dans l'Encyclopaedia Universalis 2000
- Veyrac, Jean Louis : « La lettre ethniste », n°4, 10 mars 2000 :http://www.ethnisme.ben-vautier.com/veyrac/veyrac4.html

mercredi 18 juin 2008

LA CARAVANE TOUAREG


Très pratiquée par les touaregs imajighan, la caravane du sel à non seulement un fondement économique mais aussi une pratique permettant aux touaregs de contrôler des vastes espaces. Dans le passé, plusieurs voies ont reliés l’Afrique du Nord et le Soudan. La ville d’Agadez servait de carrefour où passent les caravaniers partant dans les deux directions. Après les guerres de conquêtes, les sécheresses …. Ce commerce amorce aujourd’hui un déclin…… Il est réduit de plus en plus à la traverser du Sahara pour se rendre à Bilma. Une oasis réputée pour ses salines, située à l’autre bout du Ténéré. Mais ce trafic connaîtra aussi un coup dur de nos jours suite au développement de l’automobile. Allons nous assister un jour à la disparition de cette richesse culturelle touareg ????? Le voyage a travers ce désert aride qui dure plusieurs semaines est une véritable école où les jeunes apprennent les souffrances de vie... le mode de vie de la société….la connaissance de l’autre et son respect … La nuit à la belle étoile, le rituel du thé, le pain que l’on cuit dans le sable et la braise, la marchandise chargée chaque matin sur des dromadaires exténués, les escales aux puits, les dunes à perte de vue…constituent les principales étapes de cette formation…..

mardi 17 juin 2008

TARTIT


L’ensemble touareg féminin de chant et de danse Tartit : Une immersion totale dans la culture unique des TouaregSunday, 17.02.2008, 10:21am (GMT+1)
Tartit est un ensemble touareg renommé, créé en 1995 au Mali. Depuis, Tartit s'est produit au Festival Voix de Femmes (1995) et au Festival au Désert (2003).
A chaque concert, le public est immergé dans la culture unique des Touaregs. Fondé en 1999 par cinq femmes Touaregs, originaires de la région de Tombouctou, l'Ensemble Tartit s'est enrichi depuis de musiciens .
Accompagnés par des instruments traditionnels (tambour tindé, vièle imzad, luth tehardent...), les chants de ces femmes, parées de costumes traditionnels, témoignent de la vie de ce peuple nomade séculaire, pour lequel la musique est une pratique quotidienne.
L'ensemble Tartit tourne aujourd’hui avec l'une des plus célèbres formations de percussions africaines, Les Maîtres Tambours du Burundi.
Ces derniers perpétuent les traditions musicales ancestrales de leur pays et enthousiasment par leur exubérance et leur joie de jouer ensemble. Ils nous offrent un spectacle étourdissant d'une incroyable énergie. Un instant de l'atmosphère sereine d'une soirée au désert.
Voix acides de femmes, battements de mains lents et irréguliers, viole et percussions : c’est une musique qui respire sans contrainte, qui semble couler comme le sable, le vent, le temps.
Le groupe de femmes Tartit est issu du peuple nomade des kel tamasheq. A l'instar du célèbre groupe Tinariwen, les femmes de l'ensemble, qui viennent toutes de la région de Tombouctou se sont "réunies" (traduction littérale du mot tartit) dans un camp de réfugiés durant la rébellion des Touaregs contre le gouvernement malien.
Ce blues du désert malien souffle à travers les paysages de dunes et ouvre un ciel étoilé, comme l'est la culture ancestrale des Touaregs.
Elles ont des disques comme "Abacabok" en 2006, "Désert Blues 2" en 2002, "Ichichila" en 2000. Le groupe tourne aujourd'hui en Europe comme les grands star du Mali.
Elles font partie du cercle restreint des artistes qui vendent bien l'image de notre pays à l'extérieur. C'est pourquoi les Suisses les appellent les "Amazones du Mali".
Tartit fait la plupart de ses concerts en Europe.

samedi 7 juin 2008

ROYAUME DU MAROC
SITUATION GéoGRAPHIQUE

Le ROYAUME DU MAROC (appellation officielle) est situé à l’extrémité Nord-Ouest de

l’Afrique. Il borde à la fois la mer Méditerranée au Nord et l’Océan Atlantique à l’Ouest (2

façades maritimes de 3000 Km). Il n’est séparé du continent européen que par le Détroit de

Gibraltar (14 Km). Le Royaume partage des frontières au Sud avec la Mauritanie et à l’Est avec

l’Algérie.Sa superficie est de 710.850 km2. Rabat est la capitale politique et administrative du

Maroc. Il est situé sur le fuseau horaire Greenwich. Le Maroc vit à l’heure GMT.

Carte du Maroc
PopulationLa population du Maroc est estimée à 30 millions d’habitants avec une population

urbaine de 50,4%, selon le recensement général de la population et de l’habitat de septembre 2004.
Régime politique:Le Maroc est une monarchie constitutionnelle démocratique et sociale, régie

par la constitution de 1972, révisée en 1980, en 1992, puis en septembre 1996. MOHAMMED VI

est le 23ème monarque de la Dynastie des Alaouites qui règne au Maroc depuis le 17ème siècle.

Le pays est dirigé par un gouvernement de coalition depuis le 09 octobre 2002. Le parlement est

composé de deux chambres, la Chambre des Représentants élue au suffrage universel direct. La

Chambre des Conseillers est élue au suffrage indirect.
Organisation administrativeLe Royaume du Maroc comprend 16 régions divisées en 18 wilayas.

Ces dernières sont subdivisées en provinces et préfectures qui comptent 1547 communes

urbaines et rurales.

Climat: par sa situation géographique, le Maroc est soumis à un climat de type méditerranéen

caractérisé par une grande variation intra et interannuelle des régimes des précipitations et des

températures. Généralement, ce climat associe une saison estivale sèche à faibles précipitations

et fortes chaleurs et une saison hivernale pluvieuse.

Langue: arabe est la langue officielle du pays. Toutefois l’usage du français est largement

répandu. L’espagnol, l’anglais, l’allemand et l’italien sont par ailleurs enseignés dans les
établissements d’enseignement secondaire et universitaire.



Religion: L’ISLAM est la religion officielle de l’Etat. La pratique des autres religions révélées est garantie par la constitution.

MonnaieLa monnaie nationale est le dirham (DH). Celui-ci se subdivise en 100 centimes. Taux

de change indicatif: 1 $ US = 8,5 DH1 EURO = 11 DH

Devises étrangères convertibles au Maroc : EURO - DOLLAR AMERICAIN- DOLLAR

CANADIEN- LIVRE STERLING- LIVRE GIBRALTAR - FRANC SUISSE- DINAR TUNISIEN-

COURONNE DANOISE- COURONNE SUEDOISE - COURONNE NORVEGIENNE- YEN

JAPONAI- RIYAL SAOUDIEN- DINAR KOWETIEN- DIRHAM EMIRATES ARABES UNIES-

RIYAL QATARI- DINAR BAHRA INI


BOURSE D'ETUDE AU MAROC

L’AMCI accorde des bourses de formation aux étudiants étrangers dans les conditions et suivant les modalités fixées par le règlement relatif aux bourses. Le montant mensuel de la bourse est de 750 DHS.
Ces bourses sont attribuées:
Dans le cadre des programmes de coopération convenus avec les pays partenaires.
En fonction des quotas attribués chaque année par l’Agence, sur la base des orientations définies de concert avec le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération. Les bourses sont accordées pour la durée réglementaire du cycle de formation considérée, soit de 2 à 7 ans. (Voir Règlement de la bourse).
Les étudiants boursiers peuvent bénéficier au terme de leurs études d’une contribution forfaitaire aux frais de mémoire et de thèse.
Le paiement des bourses est effectué par anticipation et sur une base bimensuelle. Ces bourses couvrent 12 mois/12 et sont payées au siège de l’Agence pour les étudiants résidents à Rabat et ses environs, et au sein d’établissements universitaires désignés pour les étudiants résidents dans les autres villes universitaires du Royaume.
Toutefois pour des considérations pratiques, les bourses du bimestre Septembre/Octobre sont payables uniquement à Rabat.
Le retrait des chéquiers des bourses s’effectue au siège de l’Agence au début de chaque année universitaire.
Les bénéficiaires se voient également remettre une attestation de bourse pour l’année considérée.
MOHAMED ALY ALANSARI
Dès les années 1920, pendant l'ère coloniale, deux ans après la défaite du dernier grand épisode de la résistance armée touarègue dans l'Aïr, Mohamed Ali ag Ataher ELAnsari, qui deviendra chef des Kel Intesar à la mort de son père en 1926, s'investit dans la scolarisation en français des enfants touaregs, estimant qu'il faut savoir affronter l'adversaire avec ses propres armes . Il va se heurter à la réticence des familles touarègues par rapport à l'école coloniale, aussi bien qu'à l'opposition de l'administration française qui l'empêche de mener à bien son projet de former les enfants touaregs à une éducation moderne de haut niveau. Sa détermination le conduira à obtenir des Etats arabes l'inscription de ses recrues dans les universités moyen-orientales. Par contre, c'est en vain qu'il cherchera auprès de l'Egypte, de l'Arabie Saoudite et de la Libye un soutien politique pour sa lutte indépendantiste. Il se rendra ensuite au Maroc, juste avant la création des Etats du Mali et du Niger en 1960. Soupçonné de diriger la révolte touarègue qui en 1963 éclate dans l'Adrar sous une forme violente, il est extradé par les autorités marocaines et remis au gouvernement malien. Sa détention à Bamako durera de 1963 à 1977. A sa sortie de prison, refusant tout compromis avec l'Etat malien, il retourne au maroc. Mohamed Ali s'est éteint à Témara ( Maroc )en juillet 1994

CULTURE MUSICALE TOUAREG


Les hommes bleus à l’âme blues

Non ! ce n’est pas du B.B. King, ni du Ry Cooder. Ca aurait pu, mais leur blues à eux vient du désert. En tournée en Europe depuis le 1er mars, les Touaregs des Tinariwen reviennent avec un nouvel album, ‘Aman Iman’ (”l’eau, la vie”), et sont en concert au Bataclan le 7 avril prochain.
Guitares électriques, musique lancinante, riffs et percussions, la griffe intacte de ces héros de la rébellion touareg réinvente une musique qui parle au corps, au coeur et à l’âme, entre chants de lutte et d’espoir et ballades amoureuses. Rencontre avec Abdallah, l’un des chanteurs-guitaristes du groupe Tinariwen.Tinariwen est associé à la résistance touareg. Dans quel contexte le groupe a-t-il vu le jour ? Ibrahim Ag Alhabib, dit Abreybone, chanteur, guitariste, compositeur et interprète est un des membres fondateurs du groupe Tinariwen avec Hassane Touhami, percussioniste, guitariste, compositeur et interprète. Ils faisaient partie de ces jeunes qui ont rejoint les camps militaires libyens au milieu des années 1970 après avoir connu l’exil en 1963 et la grande sécheresse de 1973. Ibrahim, Keddu, Hassan, Enteyeden et Mohamed, comme de nombreux Touaregs contraints à quitter le Mali à cause de la situation politique et économique dans le nord du pays ont été dispersés entre la Mauritanie, l’Algérie et le nord du Mali. En 1978, Ibrahim, qui est toujours à la tête de la formation, découvre la guitare. L’instrument est très en vogue parmi la jeunesse targuie qui l’adopte d’emblée. Il commence à chanter à partir de cette époque et compose des chansons qui parlent du désert, des Touaregs et de leur situation. Le groupe a réellement vu le jour en 1982 et a tout de suite eu un énorme succès parmi la population touareg. On dit que Tinariwen chante les ichoumars, les jeunes chômeurs touaregs…
Ichoumar est un nom apparu en Libye et dans le sud de l’Algérie pour désigner les jeunes Touaregs exilés. On les appelait certes comme ça mais ce n’était pas fondé car ces jeunes n’étaient pas des jeunes désoeuvrés, mais des personnes marginalisées, exilées, certains jusqu’en 1997 entre l’Algérie et la Libye. Tinariwen a décidé de se démarquer de ça. Cette appellation ne correspond à aucune réalité historique. Quelles sont les influences musicales des Tinariwen ? Il y a plusieurs guitaristes, chanteurs-compositeurs dans la formation. C'est toujours sur la base de l’héritage d’Ibrahim que nous travaillons, mais chacun de nous amène ses propres influences. Il y a dans Tinariwen beaucoup de métissage de musique. Certains disent que ça ressemble à Ali Farka ou à Ness El Ghiwan, ce qui est normal puisque il s’agit de la même famille musicale. Mais les membres du groupe écoutent aussi d’autres genres de musique et beaucoup de musique occidentale... Beaucoup de rock, certes ! Mais il reste que nous sommes toujours fidèles à la musique traditionnelle touareg. C'est un groupe qui se renouvelle beaucoup… On est seulement quatre ou cinq personnes à monter sur scène à chaque fois, mais en réalité on est tellement nombreux qu’il est impossible de faire tourner tout le monde. Dans le désert, cela ne pose aucun problème, même si les membres du groupe sont dispersés mais en tournée, cela devient extrêmement compliqué. Musicalement, c'est plutôt bien de pouvoir changer de temps en temps et que ce ne soit pas toujours les même personnes qui montent sur scène. Ces dernières années, beaucoup de jeunes ont rejoint le groupe et sont influencés par les musiques actuelles : ça apporte de l'air dans notre musique en même temps que ça nous renforce.Dans ce troisième album, quels sont les thèmes abordés ?
On parle de tout. De la vie en général, de la situation actuelle du peuple touareg, de notre histoire. Cet album comporte aussi des chansons d’amour, d’autres évoquent la situation sociale et politique des Touareg. En fait, “aman iman” est un proverbe tamshek usité dans tous les dialectes touaregs, c'est pour ça qu’on l’a choisi comme nom pour l’album. Un album qui se veut fédérateur. Dans quelles conditions avez-vous préparé cet album ? Nous avons travaillé plusieurs mois à la préparation de l’album dans la région du Kidal au grand nord du Mali. Une phase intense de discussion, de choix, de composition avant d’entrer en studio à Bamako pour dix jours de travail avec notre producteur artistique et ami Justin Adams. Cet album renferme un titre intitulé ‘63’, quelle est sa genèse ? C'est une chanson qui évoque l’année 1963. Cette année-là marque le début du conflit entre l'armée malienne et la population touareg qui a suivi l’accession du Mali à l'indépendance. C'est l'année de la première rébellion touareg, sévèrement matée par l'armée malienne qui a perpétré d’atroces massacres à l'encontre des Touaregs, provoquant un premier courant migratoire des populations vers l'Algérie. La sécheresse de 1973-1974 va aussi entraîner un exil massif vers les grandes villes du Maghreb et de l'Afrique subsaharienne, c’est le commencement d’une grande période d’errance pour les Touaregs. Une autre chanson est consacrée à Mano Dayak, un hommage ?J’ai rencontré Mano Dayak en 1993 dans les montagnes du Kidal. J’ai été très surpris lorsque j’ai vu cet homme pour la première fois, je ne m’attendais pas à trouver autant de moyens technologiques chez lui. Je n’avais jamais vu ça dans le désert, cela m'a inspiré une petite composition, mon étonnement était tel qu'il fallait que je l'exprime, car je n’avais jamais imaginé que des moyens de communication aussi sophistiqués pouvaient être ramenés dans le désert... Vous chantez en tamashek, quelle est la situation de cette langue aujourd'hui ?
Il devient de plus en plus difficile de préserver cet héritage linguistique. A travers notre musique, nous essayons de préserver cette langue et cette culture. Malgré l'errance et l'exil, les Touareg ont réussi à bien conserver leur langue mais à l'heure de la mondialisation et des échanges intensifiés, c'est vrai que la tâche devient plus délicate. Nous travaillons à réunir des moyens et à obtenir des aides afin de conserver notre héritage culturel. Mais ils faut dire que les cultures minoritaires sont réellement menacées... Comment vivent les Touaregs aujourd'hui ? Toujours de la même façon, c'est toujours la même nature, le même animal, la même personne depuis des millénaires. Les Touaregs sont naturellement des hommes libres, mais il est vrai que le nomadisme est en régression. Actuellement 40 % des Touaregs vivent encore dans le désert.Tinariwen est un groupe engagé ? Engagé par son histoire puisque les membres fondateurs du groupe ont répondu à l'appel de la résistance touareg et y ont participé. Mais notre engagement n'est pas un engagement politique. Avant l’indépendance de l’Algérie et du Mali, le peuple touareg jouissait d'un grand territoire qui a été morcelé. Il faut voir ce désert pour avoir une idée de ce que nous sommes. Notre engagement est orienté vers la sauvegarde de notre culture. Nous sommes engagés pour la préservation de notre identité.Vous êtes actuellement en tournée en Europe...
La tournée a commencé le 1er mars. Nous avons plusieurs dates en Allemagne, en Angleterre, en Hollande, en Croatie et en France. C'est vrai qu’ici en Europe, on n’a pas de public spécifique mais là où nous passons, il y a toujours des gens qui viennent nous voir et on remplit facilement des salles de mille personnes. Ca nous fait vraiment plaisir... Et vous vous produisez en Afrique ?C'est vrai qu'au Maghreb, on a rarement joué en dehors des territoires touaregs, et on n’a pas vraiment l’impression de “se produire”, parce que c'est notre famille. Tinariwen, qu'est-ce que ça veut dire ? “Tinariwen” est le pluriel de “ténéré”, mot tamashek qui désigne le désert. Nous nous considérons comme les représentants de tous les “tinariwen”, au Niger, en Algérie, au Mali, au Sahara occidental.

vendredi 6 juin 2008

touareg d'azawad

الطوارق.........الواقع الاجتماعي





مدخل : منطقة السودان الأوسط الواقعة جنوبي الصحراء الكبرى وتمتد من منحنى نهر النيجر غرباً وحتى تخوم النيل شرقاً هي الجزء الأوسط من الإقليم الذي اصطلح على تسميته جغراقياً بـــ ( الحزام السوداني ) وهي تعرف في اللغات الغربية بمنطقة الساحل (Sahil) ومؤخراً شاع في الأدبيات والكتابات العربية مصطلح ( الساحل الافريقي ) الذي عرفت به المنطقة سياسياً خاصة بعد تكوين تجمع دول الساحل والصحراء في 1998 .. والمنطقة هي موطن قبائل الطوارق التي يشكل البربر جزءاً هاماً منها .وتشارك الطوارق سكناها قبائل عربية عديدة بينها صنهاجه وهوارة والهلاليين والعطاوة والمحاميد واللمطة والسلامات وعشائر اخرى تنتمي الى المجموعة الجهينية هاجرت اليها من المغرب العربي ومصر ومن الجزيرة العربية واليمن ... وشعب الطوراق الذي ارتبط اكثر من غيره بالساحل الافريقي ويشكل غالبية سكانه لم ينغلق على نفسه عرقيا وانما تزاوج مع الوافدين من العشائر العربية وأيضا مع جيرانه من القبائل الأفريقية وخاصة الهوسا والفولاني والماندينغا مما جعله شعباً هجيناً من الناحية العرقية ، ولكنه احتفظ دوما بتقاليده وأعرافه وسماته وخصائصه الثقافية المميزة. الطوارق ينتشر الطوارق في شمالي النيجر ومالي وغرب ليبيا وجنوب الجزائر وقليلون منهم جنوبي تونس والمغرب وشمال غرب تشاد وبعض اجزاء بوركينا فاسو ،وقد عرف سكان الجبال والمرتفعات منهم في جنوبي المغرب والجزائر وتونس بالبربر وتعداد الطوارق الكلي ثلاثة ملايين ونصف المليون نسمة موزعين بنسب متفاوتة بين الدول المذكورة ، أكبرها نسبتهم في النيجر تليها مالي حيث يشكلون من 20% الى 10% من إجمالي سكان كل من الدولتين على التوالي ، وهم في النيجر يحتلون المرتبة الثالثة بعد الهوسا الذين يشكلون نصف السكان يليهم الزارما فالطوارق ... وشعب الطوارق هو المجموعة الامازيقية الاكثر توغلاً في افريقيا جنوب الصحراء والأكثر انفصالاً عن السكان العرب في الشمال الافريقي ومع ذلك فإن نمط حياتهم هو الاقرب الى طبيعة حياة البداوة العربية،وبحكم مجاورتهم الى العرب في شمال الصحراء والافارقة الزنوج جنوبيها صاروا شعباً مهجناً يجمع في دمائه أعراقاً طارقية بربرية وعربية وافريقية ، وهذا الشعب كان له في مرحلة من المراحل -خاصة في عهد دولة المرابطين - دوراً بارزاً في نشر الإسلام في غرب واوسط افريقيا وعرف ايضا بمقاومته الشرسة للمستعمرين مما إضطر الفرنسيين الى إعدام الامنوكال (( الشيخ)) الذي قاد المقاومة في عام 1916م ، وهذه المقاومة مضافاً اليها إعاقتهم لفرنسا عن استغلال موارد الصحراء هي التي دفعتها إلى التراجع عن خطتها لجمع سكان الصحراء في جمهورية واحدة ، وعمدت الى توزيعهم على كل الدول المطلة علي الصحراء انتقاماً منهم ومكافأة لاتباعها الحقيقيين الذين ساعدوها على الاستفادة من موارد المنطقة وتبنوا ثقافتها، أي أن ما حدث هو بلقنة منطقة الطوارق وإعادة رسم حدودها بحيث يكون مجتمعهم مشتتاً بين دول عديدة ولا يستطيع تحقيق ذاته في أي منها , وهذا ما جعل تحقيق حلم دولة الطوارق الكبرى بعيد المنال ، بل هو حلم شبه مستحيل كالاحلام السياسية للاكراد والارمن والنوبة وغيرها من القوميات التي حكم عليها الاستعمار بالتقسيم بين أكثر من دولة وأصبحت الظروف والتحديات التي تواجهها في كل دولة تختلف عن الاخرى أو الأخريات .. وحركات الطوارق السياسية والاجتماعية بدأت تظهر بشكل ضعيف بعيد الاستقلال ولكنها سرعان ما تصاعدت وتحولت الى ثورة مع مطلع عقد تسعينات القرن الماضي . البداية كانت مجرد التذمر من تهميش مناطقهم والمطالبة بتنمية متواضعة لاتتعدى حفر آبار بمناطق الرعي في الصحراء وخدمات تعليمية وصحية ثم تطورت الى المطالبة بحقوق سياسية وحكم ذاتي في مناطقهم مع تمثيل مقدر في مركز السلطة وهي ذات الصورة التي شهدها السودان في اقليم دارفور ولكن الأمر هنالك وصل الى المناداة بدولة الطوارق الكبرى التي تضم اجزاء من مالي والنيجر والجزائر وقد تبني هذا الطرح( التحالف الديمقراطي من اجل العدالة) في جمهورية مالي ولكنه وجد صدىً ضعيفاً بين طوارق النيجر ولم يجد تجاوباً يذكر من طوارق الجزائر حيث تعتبر المسألة في الدولتين خطاً احمر قد يؤدي الاقتراب منه الى قمع وتنكيل بلا هوادة وهذا ما حدث في النيجر على وجه التحديد. الأصل والاسم : قدر مؤرخون وجود الطوارق (البربر) في إفريقيا بخمسة آلاف سنة حيث كانوا يقيمون في الساحل الشمالي ويتحكمون في طرق ومنافذ تجارة الصحراء ثم ارتحلوا الى داخل الصحراء واقاموا سلطنة (العير) في شمال النيجر وعاصمتها (اغادير ) وعندما انتشر الاسلام في مناطقهم كان لعلمائهم( المرابطين ) دور بارز في الدعوة له في مناطق افريقيا جنوبي الصحراء وخاصة من خلال دولة ( المرابطين ) التي اقاموها في المغرب العربي خلال القرنين الخامس والسادس للهجرة .. ورجح آخرون من قدماء المؤرخين ان شعب الطوارق هم احفاد القارامانت الذين سكنوا سهول فزان في ليبيا ولكن ( هيرودوت ) رفض هذا الاحتمال على اساس ان القارامانت من ذوي البشرة السوداء بينما الطوارق بيض البشرة ، اضافة الى ان الشعوب التي ساهمت مباشرة في تكوين الطوارق وهي قبائل هوارة، اللمطة، صنهاجة، ماسوقة لم يعش اي منها في منطقة فزان . أما بالنسبة للتسمية فيقول بعض المؤرخين أن إسم الطوارق اشتق من كلمة طرق اي ترك ، وقد قال ابن خلدون إنهم سموا كذلك لكثرة تركهم الدين الاسلامي لاكثر من اثنتي عشرة مرة وقال آخرون إنهم سموا طوارق عندما تركوا المسيحية ليعتنقوا الاسلام .. وتفسير آخر يقول إنهم أهل الرق وتعني بلغتهم ( كل رق) التي اشتقت منها التسمية ، ولكن الاكثر شيوعاً في تسمية الطوارق أنهم سكنوا منطقة (تارقة) وهي وادي باقليم فزان في ليبيا وأن أول العرب القادمين الى المنطقة الذين احتكوا بهم واختلطوا معهم نسبوهم الى الوادي ، واغلب الظن أن التسمية في اول عهدها كانت بالتاء ثم حرفت الى الطاء ، وربما سبب الاسم الذي يعود الى فزان هو الذي جعل بعض قدماء المؤرخين يعتقدون أنهم احفاد القارامانت أهل المنطقة الاصليين ..ورغم أن إسم الطوارق معروف في اللغات الاوربية الا أن بعض كتاب تلك اللغات يفضلون تسميتهم بــ( الرجال الزرق) نظراً لكثرة استعمالهم القماش الازرق في لباسهم ، وبعض الكتاب العرب أخذوا بهذه التسمية كعمر الانصاري مؤلف كتاب ( الرجال الزرق ... الطوارق الأسطورة والواقع ) وهو طارقي من منطقة تمبكتو .. ومما يجدر ذكره أن طوارق مالي - تحديداً - يقولون إنهم من نسل طارق بن زياد ، القائد البربري المسلم الذي قاد فتح الاندلس ، ولكن هذا ليس سبباً كافياً أو مقبولاً لادعاء البعض أن إسم الطوارق اشتق من إسم طارق لأن إسم الشعب سابق لاسم القائد بكثير . الطوارق أنفسهم يقولون إن اسمهم الصحيح هو ( كل تماشق ) ولغتهم معروفة بتماشق وهي فرع من الامازيغية ، ومع ذلك هم يفضلون تسميتهم بـ ( إيماجغان ) او (ايموهاغ) وتعني في لغة تماشق الرجال الشرفاء الأحرار 2-5 الواقع الاجتماعي و الثقافي: الطوارق بدو رحل يعيشون علي تربية الماشية، وثقافتهم قائمة على فلسفة الترحال، ويسهل التعرف عليهم في كل?البلدان التي يوجدون بها، وذلك لخصوصية سحنتهم، ولأن?رجالهم يضعون على وجوههم اللثام الذي يعتبر?رمزاً لهم منذ امد بعيد، ويبلغ طوله أحياناً اربعة او خمسة امتار، وهو غالباً من القماش الاسود، يلفه الرجل باحكام على جميع وجهه بحيث لا?يظهر منه سوى عيناه، وهذا اللثام يلازم الطارقي في حله وترحاله وحتي أثناء اكله، وهو يبدأ ارتداءه في احتفال عشائري?عندما يبلغ سن الثامنة عشرة ويلازمه حتى مماته، وخلعه في اية لحظة يعتبر عارا، وبسبب اللثام هذا هم يعرفون بعضهم البعض من بعيد عن طريق مشية الجمل، ومن قريب عن طريق العيون والصوت، ومما يجدر ذكره أن الطوارق لا?يشاركهم في لبس اللثام من عرب الصحراء الآخرين غير قبائل صنهاجة، وقد فسر بعض المؤرخين وضع اللثام بالحياء الغالب على تلك الشعوب، وهنالك اسطورة تقول إن رجال احدى قبائل الطوارق ارتحلوا بعيداً وتركوا في المضارب النساء والاطفال والشيوخ كبار السن، وأثناء غيابهم ظهر العدو على مشارف الديار، فأمرت عجوز حكيمة النساء بأن يلبسن ملابس الرجال ويتعممن حتى يظن العدو أن المضارب تعج بالرجال، ونجحت الحيلة،?ومن يومها عزم?رجال الطوارق على ألا يضعوا اللثام جانبا.. ولكن التفسير الاكثر معقولية والاقرب للواقع، هو?أن اللثام فرضته طبيعة الصحراء وعواصفها الرملية وزمهرير شتائها القارس.. والغريب في الامر أن نساء الطوارق حاسرات الوجوه دائماً رغم الاسطورة التي تقول إنهن من بدأ بوضع اللثام? وبيئة الطوارق التي يحبون العيش فيها ولا يطيقون فراقها، هي بيئة قاسية تتشكل من صحراء، طقسها جاف وامطارها شحيحة، ورغم قسوة البيئة وشظف العيش بها الأ أنهم مازالوا يستهجنون?سكنى المدن والمجمعات الحضرية، ومن يذهب منهم إليها بفضل الضغوط الاقتصادية يعيشون في هامشها في استعداد تام للعودة للصحراء مرة اخرى??وقليلون منهم من اندمج في حياة المدينة واصبح جزءاً من نسيجها الاجتماعي، وحتى الآن لم تنجح سياسات بعض الحكومات، خاصة في ليبيا والجزائر، لجذبهم نحو حياة مستقرة تتوفر فيها خدمات أساسية مثل التعليم والصحة. والطوارق يعشقون الحرية والترحال مع قطعانهم في صحرائهم المترامية الاطراف، ولا?تجد اي منهم يفاخر بما يملك من ارض او منزل ولا?حتى بأولاده،?بقدر ما يفاخر بعدد إبله وماشيته? وفي مجتمعهم لا?فرق بين الرجال والنساء في العمل، بل إن المرأة هي التي تقوم بالاعمال الشاقة، وهي محور الاسرة حتى في وجود الرجل، ناهيك عن فترة غيابه عن الديار شهوراً طويلة في رحلة القوافل الموسمية التي لا?يصطحبون فيها عوائلهم? والجميع في مجتمع الطوارق لهم واجبات، حتى الأطفال عليهم مهمة جر الدواب واستخراج الماء من جوف الآبار العميقة، الى جانب المشاركة في رعاية الماشية وجمع الحطب. والطوارق جميعهم مسلمون متمسكون بالمذهب المالكي، ويتصفون بالصبر والشجاعة والكرم، ويسعدون باستقبال الضيوف في مضاربهم من الخيام المصنوعة من شعر الماعز، ونساؤهم حريصات على الحفاظ على شرف العائلة في حسن الضيافة في حالة غياب الرجال عن الديار،?فما أن يقترب ضيف حتى تهرع المرأة وتستقبله بآنية مملوءة بحليب الناقة علامة على الترحيب به.. والمرأة في مجتمعهم تتمتع بمساحة مقدرة من الحرية، فهي حرة في اختيار شريك حياتها وفي تدبير شؤون المنزل، ولها حق تملك الارض والدواب، لكن الغريب أنها تفتخر بالطلاق، حيث تحصل على لقب »احسيس« اي الحرة من اي التزام، وهم?يعتقدون أن من يتعدد زواجها وطلاقها تنجب الكثير من الرجال للقبيلة??وأهم الشخصيات في مجتمعهم?البدوي هم كبار السن الذين يعتبر مجلسهم بمثابة المحكمة العامة، ويترأس هذا المجلس شيخ القبيلة الذي يعرف بـ?»امونكال« وهو الذي ينطق بالحكم الذي يقرره المجلس بعد السماح لكل طرف من المتنازعين بالادلاء بحجته والدفاع عن موقفه، وهم يعتدون جدا باحكام كبرائهم?وزعمائهم، وينفذونها بشكل تلقائي وعفوي دون تذمر أو محاولة اللجوء الى أية من ادارات ومؤسسات الدولة. فطابع المجتمع بشكل عام هو الفخر والاعتداد والاستقلالية عن الآخرين. ورغم التمسك بالدين إلا أن المجتمع الطارقي مجتمع طبقي مثل?غيره من المجتمعات البدوية التقليدية.. بل طبقيته أشد رسوخاً للدرجة التي عرفوا بها باهل الرق أو »كل رق« كما في لهجتهم، فكلمة »كل« عندهم تعني?»أهل او بنو« ومجتمعهم ينقسم الى عدة طبقات هي: 1- »ايماجغن« وهم السادة »أعلى طبقات المجتمع«. 2- »اينسلمن« وهم الطبقة المهتمة بالتعليم والتعلم والدين? 3- »ايمغاد« الطبقة الغارمة. 4- »اينادن« طبقة الصناع التقليديين. 5- »بلاس«?او»بزوس« وهم الارقاء المحررون. 6- »أكلان« طبقة العبيد. وهذا التقسيم الطبقي هو السائد في كل تجمعات الطوارق القبلية الكبيرة، واهمها?»كل تماشق« اي المتكلمون بالامازيغية، واهم هؤلاء »كل أهغار« في الجزائر?»وكل آجر وأراغن« في ليبيا، وهنالك التجمعات الكبيرة في النيجر واهمها »كل أيبر« و»كل غريس« و»كل أترام« و»كل أدرار« و»أولمدن كل دنيك«،?وفي جمهورية مالي »اولمدن كل أتاريم« و»كل تادمكت« أو »كل السوق« ويعرفون بالتجار و»أدغاغ« و»كل انتصر«، وهؤلاء الأخيرون يقولون إن نسبهم من الانصار. التطورات السياسية في النيجر ومالي: ظلت علاقات الطوارق منذ الاستقلال بمعظم الأنظمة المتعاقبة على الدول التي يوجدون فيها?يسودها التوتر، وخاصة في جمهوريتي مالي والنيجر، حيث تشكلت تنظيمات مسلحة خاضت معارك ضد الحكومات، ووقعت معها إتفاقيات سلام عديدة معظمها برعاية فرنسا والجزائر وبوركينا فاسو، إلا ان الاوضاع لم تهدأ حتي اليوم، فلا تنظيمات الطوارق حققت اهدافها، ولا?سلطات باماكو ونيامي نجحت في السيطرة على مناطقها الواسعة الارجاء والصعبة المسالك، وأخطر ما يواجه الحكومتين حاليا هو تحالف مقاتلي الطوارق في الدولتين تحت اسم »تحالف طوارق النيجر ومالي«. تطورات أوضاع طوارق النيجر: كان أول تحرك سياسي للطوارق عام 1963م مطالبين بحقوقهم السياسية وتنمية مناطقهم في مالي? وهذا التحرك الاول لم يتأثر به طوارق النيجر، لأن الاوضاع في عهد الرئيس الاول هاماني ديوري »1960??1974م« كانت مختلفة، فقد?أشرك العديد من أبنائهم في الحكومة ومؤسسات الدولة، وقامت وزارة الري والزراعة في عهده بحفر العديد من الآبار في المناطق الرعوية التي تقطنها قبائل الطوارق، ومازال طوارق وعرب النيجر يؤكدون أن حقوقهم الاجتماعية والسياسية لم تهضم في عهد الرئيس هاماني، وبعضهم يعزو ذلك الى ان زوجته كانت من قبيلة?»الفولاني« التي تشاركهم الرعي في الصحراء. وفي عام 1974م أطاح انقلاب عسكري بقيادة الجنرال?»سيني كونشي«?بنظام الرئيس هاماني وزج برموزه وقياداته في السجون، وكان بينهم عدد من قادة العرب والطوارق، الشئ الذي أثار حفيظتهم. وفي 15مارس 1976م قاد أحد الشباب العرب ويدعي الكابتن »سيدي« محاولة انقلابية فاشلة مستعينا باسلحة جلبها من دولة عربية مجاورة، ورغم اشتراك عناصر سوداء في المحاولة الإنقلابية، إلا أن نظام كونشي حمل المسؤولية كاملة للعرب والطوارق، وبدأ التضييق عليهم،?مما دفعهم للهجرة الى ليبيا باعداد كبيرة? ومن هنالك شرعوا في تنظيم ثورتهم التي مازالت تتفاعل? 3-5 حاول الرئيس علي سيبو الذي خلف كونشي بعد موته عام 1978م أن يعقد صلحا مع المعارضة الطارقية في ليبيا ولكن إشتعال المواجهات بين طوارق الداخل وقوات الجيش عرقل مساعي الصلح . في عام 1981 م زادت التوترات إثر قيام مجموعة من النساء النيجريات بمهاجمة السفارة الليبية بحجة إنها تدعم تمرد العرب والطوارق واصبحت حكومة النيجر تطارد المتمردين دون تمييز فهاجر عدد من قادتهم البارزين الى ليبيا ونيجيريا ، وردة فعل ليبيا على الهجوم الذي تعرضت له سفارتها تمثل في إيواء كل الثوار الذين إلتجأوا اليها وفتح معسكرات تدريب لهم وهذا ما دفع حكومة النيجر الى تشديد ضغطها أكثر على الطوارق والعرب فانشأت نقاط تفتيش داخل البلاد لا يفتش فيها الا البيض فقط ، وأدى كل ذلك الى إشانة سمعة النيجر في المجتمع الدولي على صعيد إنتهاك حقوق الإنسان والتمييز العنصري . وفي محاولة لتصحيح صورتها قامت الحكومة في عام 1985 م بتعيين عدد من العرب الطوارق في بعض المناصب العليا ، ولكن الخطوة لم تحظ برضائهم لأن من تم تعيينهم هم ممن بقي في داخل النيجر وكلهم مشكوك في اخلاصهم للقضية . لم يدم هذا الهدوء إذ سرعان ما تسلل ثوار طوارق بأسلحتهم الى داخل النيجر فنظمت الحكومة حملة اعتقالات جماعية واسعة طالت جميع الطوارق المقيمين في العاصمة نيامي بما فيهم النساء والشيوخ ووزعوا ما بين السجون والإبعاد إلى الحدود المالية النيجرية ، وقد استنكرت الاعتقالات سفارات امريكا وبريطانيا وفرنسا بينما لم تعر الدوائر العربية والافريقية الأمر إهتماماً ، المؤسف والطريف في هذه الاعتقالات أنها طالت عائلات دبلوماسيين موريتانيين لان الشرطة لاتفرق بينهم وبين عرب النيجر . الرئيس علي شعيب الذي خلف سيبو بعد وفاته عام 1987م حاول إنهاءالمشاكل العرقية بالتعاون مع ليبيا والامم المتحدة ، فألقى القيود المفروضة على العرب والطوارق وزار ليبيا واجتمع بقادتهم وطالبهم بالعودة الفورية الى بلادهم مقدما لهم الضمانات اللازمة ، فعادوا باعدادكبيرة خاصة الى منطقة ( طاوة ) معقلهم الرئيس في شمال البلاد ، وساهمت الامم المتحدة وليبيا وفرنسا بمساعدات كبيرة لاعادة توطينهم ولكن حاكم طاوة العسكري ( بنيو بيدي ) إستولى على المساعدات)حسب موقع طوارق أونلاين) وتعرض العائدون لمضايقات عديدة من القوات النظامية مما دفع مجموعة من الشباب الذين تلقوا تدريباً عسكريا في الخارج الى التخطيط لعملية ( تين تبراضين ) التي اقتحموا فيها سجن المدينة واطلقوا ذويهم وإستولوا على كميات من الاسلحة والذخائر .. وهذه العملية اعقبتها اعتقالات واسعة وزج بالمئات في السجون بينما هرب الآلاف الى حدود الجزائر وليبيا ونيجيريا ومالي .. الذين وصلوا الى حدود مالي اعتقلتهم السلطات هناك ووضعتهم في سجن ( منكا ) تمهيداً لتسليمهم الى سلطات النيجر ، ولكن طوارق مالي نفذوا عملية شبيهة للتين تبراضين واطلقوا سراحهم > ومما تجدراليه الاشارة هنا أن مشكلة الطوارق في كل من مالي والنيجر تتفاعل مع بعضها والثوار في الدولتين يشعرون بوحدة المصيرلوحدة العنصر وتشابه الظروف وأيضاً هنالك تشابه واضح بين سلوك الحكومتين تجاه الثوار . بعد هذه الحوادث بدأت تتعدد في النيجر جبهات التحرير التي تدعو الى الاستقلال ويمارس بعضها حرب العصابات في الهجوم على مراكز الحكومة ، اذ لاتسمح لهم اعدادهم وأسلحتهم المتواضعة بالتمركز لوقت طويل في مكان واحد ، والحكومة من جانبها أعلنت حالة الطوارئ. خلال العام 91-1992م نظمت الحكومة انتخابات عامة لم يشارك فيها العرب والطوارق بصورة فاعلة ، ليس لانهم قاطعوها ، وإنما لأن الحكومة عمدت الى اعتقال قياداتهم المدنية البارزة التي تدعو إلى الحوار السلمي والحل الديمقراطي وكانت زريعة السلطات لاعتقالهم أنهم يساندون سراً الثوار الذين يتحصنون بالصحراء والجبال وينفذون هجمات خاطفة على المراكز الحكومية . وبعد الانتخابات تولى الرئيس محمد عثمان سدة الحكم ودعا الى مصالحة مع ( الحركة النيجرية من اجل العدالة ) التي تشكلت في تلك الفترة ،0 وقد تمت المصالحة بوساطة فرنسية وأسفرت عن إطلاق الثوار للرهائن وإطلاق الحكومة للسجناء وإيقاف العدائيات وتم الإتفاق على مواصلة الحوار بين الجانبين ، وفي يوليو 1994م تم توقيع إتفاقية سلام برعاية جزائرية تضمنت قيام الحكومة بتنفيذ برامج تنمية في مناطق الطوارق ولكن يبدو أن التنفيذ سار بخطوات بطيئة مما أعاد التوترات الى سيرتها الاولى وجدد نشاط ثوار ( الحركة النيجرية من اجل العدالة ) التي يتزعمها حاليا اغالي الامبو وتنشط بشكل خاص في اقليم افروان شمالي البلاد حيث تمارس هجمات متكررة على مراكز حكومية وتختطف رهائن .. وآخر هجومين نفذتهما كان اولهما في يونيو 2007م واسفر عن احتجاز 33 عسكرياً و6 مدنيين وآخرهما على قاعدة اغهاروس العسكرية في سبتمبر الماضي ولم يسفر عن شئ : ولكن الامر الاكثر خطورة لحكومة النيجر هو تحالف طوارقها الاخير مع طوارق مالي في ما يسمى ( تحالف طوارق النيجر ومالي ) . السبب الحقيقي في إعتقال قيادات الطوارق المدنيين قبيل انتخابات 1992 ربما كان هو ما أشار إليه عبد الرحيم العقلي رئيس بعثة منظمة الدعوة الإسلامية في نيامي خلال الفترة 99-2002م من أن هنالك هاجس لدى الحكام من زحف العرب على المناصب المؤثرة رغم عدم وجود تمييز عنصري حاد بالنيجر في أوساط الشعب ، وربما زادت الهواجس بعد تجاوب حركة الطوارق الثورية مع شعار دولة الطوارق الكبرى الذي رفعه طوارق مالي وخاصة بعد عدم إلتزام حكومة نيامي ببنود اتفاقية 1994م وما تلا ذلك في اوائل القرن الحالي من دعوة الزعيم الليبي معمر القذافي- ومن النيجر نفسها - إلى ما أسماه (امبراطورية الصحراء) وهي الدعوة التي استعدت حتى دول بعيدة نسبيا كالسنغال وتشاد على العرب والطوارق ، ونبه العقلي الى أن معظم حكام النيجر السابقين قبل الرئيس الحالي مامادو ( محمد طنجة ) كانوا من اثنية الزارما التي ينسب افرادها أنفسهم الى سيدنا ابوبكر الصديق ، ولكن الطوارق وغيرهم من عرب النيجر يعتبرونهم زنوج افارقة ، وهذا ما جعل الحكام اكثر حساسية تجاه اي نفوذ مؤثر للعرب. الرئيس الحالي مامادو هو لواء (م) في الجيش وامه هوساوية ووالده من اصول موريتانية وهو من منطقة متاخمة لحدود نيجيريا ويوصف بانه متواضع ومتدين وهو اول رئيس نيجري يبدي تفهماً واضحاً لأوضاع العرب ، وقد التزم بتنفيذ إتفاق أبرم عام 2000م مع الطوارق والفزانيين الذين نزحوا من جنوب ليبيا الى شمال شرقي النيجر ، وقد قضى الاتفاق بتعيين ثلاثة وزراء من الطوارق ومستشارين اثنين للرئيس احدهما فزاني ، وقد اصبح الطارقي سعيد عابدين الذي قاد المفاوضات مستشارا للرئيس ، ونص الاتفاق ايضا على استيعاب عدد من ابناء الطوارق والعرب في الجمارك والشرطة والادارات الحكومية الهامة الأخرى . المضايقات : رغم تعاطف الرئيس إلا أن مضايقات بعض المسئولين الحكوميين للعرب لم تتوقف وكانت الحادثة الابرز في هذا الصدد هي محاولة ترحيل مائة وخمسين الفاً من عرب المحاميد إلى تشاد بحجة أنهم الحقوا العار بالنيجر بسبب تلقيهم الاغاثات بينما السبب الرئيس ربما كان هو الهاجس الدائم من تأثير العرب مستقبلاً على التركيبة السياسية في البلاد .. ومحاولة ترحيل المحاميد جوبهت بوقفة صلبة من قبل مستشاري الرئيس والوزراء والبرلمانيين العرب مما أدى إلى إجهاضها.. وقد لوحظ أن بعض وسائط الاعلام العربية تدعم الإدعاءات المناوئة للعرب ، فقد بثت قناة الجزيرة الفضائية تقريراً يركز على تقديم الاغاثات للعرب في منطقة طاوة ، وقد جاء التقرير متزامنا مع تفاعل أحداث قضية العرب المحاميد !! 4-5 في عهد الرئيس الحالي تم التوسّع في نظام التعليم العربي- الفرنسي Franco Arab الذي يختلف عن المدارس الحكومية بتدريس اللغة العربية والتربية الإسلامية بصورة موسَّعة وقد استعان مستشار الرئيس بدولة الامارات وقطر والسعودية لدعم هذا النظام التعليمي، والنيجر استفادت بصفة خاصة من توجهات الزعيم معمر القذافي نحو أفريقيا إذ يوجد بها حالياً سبعمائة معلم تتكفّل ليبيا بتمويل عقودات عملهم. وتم أيضاً افتتاح ست مدارس قرآنية متكاملة تسمى (مكرنتا) بالتعاون مع منظمة الدعوة الإسلامية، احدى هذه المدارس في طاوة التي تعتبر معقل العرب والطوارق، ونشير إلى أنه رغم إعتزاز الطوارق والعرب باللغة العربية ومحافظتهم عليها إلا أنهم خلال الفترة الاخيرة اتجهوا أكثر إلى المدارس الحكومية ونظام التعليم الغربي حتى يجد أبناؤهم فرصاً أفضل في التوظيف. الوجود الغربي: رغم أن النيجر من المناطق الفرانكفونية ويسيطر الفرنسون على استثمارات اليورانيوم والمعادن الأخرى فيها وعلى معظم تجارتها، إلا أنها لم تسلم من الزحف الأمريكي على مناطق النفوذ الفرنسي في القارة، وحالياً توجد سفارة أمريكية ضخمة بها مركز ثقافي أمريكي كبير ونشط، وأخيراً دخلت شركات أميركية في استثمارات تنقيب البترول مع الإسرائيلين الذين سبقوهم في توقيع صفقات مع حكومة النيجر وتزايد الاستثمارات الأميركية- الإسرائلية يأتي متزامناً مع إنحسار الاستثمارات الفرنسية فقد أنهت حكومة النيجر أخيراً احتكار شركة اريفا الفرنسية لمناجم ارليت لاستخراج اليورانيوم في شمالي البلاد (منطقة طوارق). الوجود الكنسي والمسيحي عموماً في النيجر لم يكن ملفتاً للإنتباه قبل أحداث ( 11 سبتمبر 2001م)، ولكن بعدها زاد بصورة ملحوظة وتوافد كثير من المسيحيين للعمل في التجارة وخاصة في مجال بيع اسبيرات العربات، وتوافد المسيحيين أصبح يقلق الشعب المسلم الذي عرف بغيرته على الدين بشقيه أفارقة وعرب، وبعد أحداث سبتمبر سجلت حالات منع للأمريكان من تفتيش للمساجد بحثاً عن عناصر القاعدة، ويرى مراقبون أن الهجمة الغربية على الإسلام تحت راية ما يسمى بـ(مكافحة الارهاب) قد لطّفت الأجواء وأزالت الكثير من الحساسيات بين العنصرين. تطورات أوضاع طوارق مالي: أشرنا إلى أن أول تحرك سياسي للطورق كان في مالي 1963م، مطالبين بحقوقهم السياسية وتنمية مناطقهم وأهمها محافظة كيدال ومقاطعتي تمبكتو (المدينة التاريخية) وتودني (تشتهر بإنتاج الملح) وغيرها من مناطق إقليم أزواد الذي يحتل الجزء الشمالي من البلاد وتشاركهم فيه إثنية الفولاني التي تعربت وأصبحت أكثر تعصباً للثقافة والهوية العربية... والإقليم شكل جزءاً من مملكة مالي الإسلامية في القرن الثامن الهجري (الرابع عشر الميلادي)، وقبيل استقلال مالي في 1957 عرضت فرنسا على سكان ازواد جعل الإقليم محمية فرنسية الى أن يتم تأهيلهم لحكم ذاتي، إلا أنهم رفضوا العرض لاعتقادهم أنه يهدف الى إقامة قواعد عسكرية فرنسية في المنطقة لمحاصرة الثورة الجزائرية التي كانت تتفاعل آنذاك وفضلوا الإنضمام إلى جمهورية مالي ولكنهم أحبطوا عندما تم تهميش إقليمهم وظل متخلّفاً دون تنمية فشكلوا (الجبهة الإسلامية العربية لتحرير ازواد) وبعض التنظيمات الصغيرة. قمعت حكومة مالي تحرّك الطوارق في الستينيات بعنف وزجت بأغلب نشطائهم في السجون، الغريب في الأمر أن رئيس الدولة حينها كان موديبوكيتا الزعيم التاريخي لشعب مالي وأحد رواد الاشتراكية الأفريقية ودعاة توحيد القارة شمالي وجنوبي الصحراء مع رفاقه كوامي نيكروما واحمد سيكوتوري وجومو كنياتا، ومما يذكر أن نيكروما تزوج من مصرية دعماً لتوجهات الاشتراكيين الأفارقة التصالحية مع عرب شمال الصحراء. خلال ثمانينيات القرن الماضي وفي عهد الرئيس موسى تراوري تصاعدت ثورة الطوارق وتجاوز سقف مطالبهم التنمية إلى المناداة بالاستقلال خاصة بعد أن تم اكتشاف البترول في مناطقهم ولم يبدأ استخراجه بعد، وحكومة باماكو التي تصفهم بمتمردي شمال مالي كانت تتهم ليبيا بدعمهم وتدريبهم وتتهم طوارق الجزائر بإيوائهم وتوفير نقاط الارتكاز لهم. والحكومة في عهد تراوري عزمت على القضاء على التمرد وقاد الحملة الجنرال (كفوا كونا كوني) وزير الداخلية الحالي، وكانت حرباً شرسة وصفها مراقبون بسياسة (الأرض المحروقة)، ولكن فرنسا تدخّلت ومارست ضغوطاً على الحكومة لإيقاف ما اعتبرته محاولة إبادة جماعية ورعت مفاوضات بين الجانبين تمخض عنها اتفاق تم بموجبه استيعاب ابنائهم في المؤسسات الحكومية بما فيها الجيش.. ومما يجدر ذكره أن تلك الحرب قد انهكت الطوارق ولكنها لم تقضٍ عليهم نسبة إلى معرفتهم بمسالك ومخابئ الصحراء أكثر من القوات الحكومية، وكانوا يمارسون حرب عصابات في شكل جماعات صغيرة تشن هجمات خاطفة على مراكز الحكومة وحينها كانت الحكومة تنعتهم بعصابات النهب المسلح.. ويقول الباحث ديارا عثمان إن قطاعاً منهم كانوا يدفنون أسلحتهم نهاراً ويتجوّلون في القرى والأسواق كمواطنين عاديين، وفي الليل يشنون هجماتهم بعد أن يكونوا قد حددوا أهدافهم بدقة، وحتى المعتصمون منهم بالصحراء والتلال الوعرة كانت لهم عيونهم في العاصمة، وأخبار تحرك الجيش نحوهم تصلهم قبل وصوله، ورغم أن زعماءهم كانوا معروفين وبعضهم معتقلين إلا أن ذلك لم يحد من نشاطهم. استفاد ثوار الطوارق من الهدنة التي فرضتها فرنسا ونظموا حركاتهم ومجموعاتهم في ما عرف بـ(حركة 23 مايو- التحالف الديمقراطي من أجل العدالة) التي رفعت شعار دولة الطوارق الكبرى وطالبت بحكم إقليم ازواد في شمالي البلاد مع المشاركة في الحكم المركزي في العاصمة باماكو، وعندما لم تستجب الحكومة تجددت الاشتباكات، ثم في 1991م تم التوصل الى اتفاقية سلام آخرى برعاية جزائرية، وقد اتهم الطوارق الحكومة بعدم الالتزام ببنودها، فرعت الجزائر تواصل المفاوضات التي انتهت إلى توقيع اتفاقية تمراست في 1994م التي قضت بحكم ذاتي للاقليم وانسحاب الجيش الحكومي وتسليم الإدارة الأمنية والمدنية لجبهة الطوارق والتعويض عن الخسائر الناجمة عن الحرب وعودة اللاجئين، وهذه الاتفاقية كانت مرضية للازواديين ولكنهم يقولون إن الحكومة تراجعت عن بعض بنودها مما أعاد التوتر للإقليم. في عهد الرئيس ألفا عمر كوناري هدأت الأوضاع كثيراً لأن الرئيس لم يكن يؤمن بالحل العسكري وإنما بالمفاوضات والحلول السياسية. وربما كان هذا إلى جانب تعدد وساطاته في مشاكل غرب أفريقيا هو الدافع الرئس لاختياره كأول أمين عام للاتحاد الافريقي.. ويرى مراقبون أن فترة كوناري أعطت ثوار الطوارق فرصة لالتقاط الإنفاس وإعادة تجديد وتنظيم قوتهم مما جعلهم يبدون أشد قوة وأكثر تنظيمًا في عهد الرئيس الحالي أمادو توماني توريه، والرئيس امادو من جانبه لم يشأ تشويه سمعته الإقليمية التي إكتسبها من خلال تمثيله الدائم لسلفه كوناري في وساطاته الأفريقية المتعددة ولهذا حرص على التوصل إلى اتفاقية سلام جديدة مع التحالف الديمقراطي من أجل العدالة وقد تم توقيعها أيضاً بوساطة جزائرية في يوليو 2006م ومما يجدر ذكره أن هذه الاتفاقية جاءت في أعقاب أكبر هجوم يشنه مقاتلو التحالف على القوات الحكومية في مدينة كيدال في 23 مايو 2006م واستولوا خلاله على الأسلحة الموجودة في المعسكر.. ولكن الإتفاق المذكور لم يصمد سوى عام واحد كان الثوار خلاله يرددون أن الحكومة لم تف بتعهداتها معهم، خاصة في ما يختص بالتنمية، والحكومة من جانبها تقول إن التنمية بكل انحاء مالي ضعيفة وليس الشمال وحده. خلال يومي 26-27 أغسطس 2007م شنّت قوات التحالف هجوماً على بلدة (تين زواطن) على الحدود الجزائرية واختطفت خمسين رهينة من جنود الجيش وأطلقت النار على طائرة عسكرية أميركية كانت تقوم بعمليات استطلاع في المنطقة، وأعلن قائد الثوار إبراهيم اغ بهانغا أن الهجوم الأخير قد تم تحت راية ما يسمى بـ(تحالف طوارق النيجر ومالي) الذي أعلن عن تشكيله في نفس الشهر قبيل الهجوم المذكور بأيام قليلة، ولوحظ أن بهانغا أصبح أخيراً يختم بياناته بعبارة (عاشت الصحراء حرة). 5-5 المتغيّر الملفت للإنتباه في المرة الاخيرة أن من يقوم بالوساطة هم بعض أعيان الطوارق بينهم زعيم قبلي وقائد تمرد سابق ورئيس بلدية سابق، وقد نجحت اتصالات هؤلاء بالثوار في الإفراج عن سبعة من الرهائن، أما الرئيس عبد العزيز بوتفليقة الذي تتجه إليه الأنظار لرعاية مفاوضات سلام جديدة فقد وضع شروطاً منها أن يقدم الرئيس المالي طلباً رسمياً بهذا الخصوص وأن يوقف الثوار هجماتهم ولا يغادروا منطقة (التيغرغار) التي أصبحوا يتمركزون فيها مؤخراً والأهم من ذلك ألايتحالفوا مع أي (تنظيم أجنبي)، وقال محللون سياسيون إن الرئيس الجزائري قصد بهذا الشرط الجماعات الإرهابية المرتبطة بالقاعدة والتي نشطت في المغرب العربي خلال الآونة الأخيرة، ورأى آخرون أنه قصد شبكات التهريب، وهنا نشير الى أن حكومة مالي تتهم الثوار بالسعي للسيطرة على مركز تين زواطن الحدودي لاستخدامه في عمليات تهريب المخدرات والهجرة غير الشرعية. من الملاحظ أن قضية الطوارق لم تعرض على أيٍّ من المنظمات الدولية أو الإقليمية ويعلل عبد الحميد الأنصاري صاحب موقع أزواد الحرة ومدير مكتب تمبكتو للتراث غياب مشكلة الطوارق عن أروقة الأمم المتحدة بأن المنظمة الدولية لا تهتم بقضايا إلا إذا كانت لدى القوى المسيطرة عليها مصلحة فيها وحتى الآن ليس لديها مصلحة في الحد من معاناة الطوارق، والأنصاري يتهم الجزائر بأنها تحاصر قضيتهم خوفاً من انتقال الثورة إلى طوارق (كل هغار) جنوبي الجزائر، كما يتهم ليبيا بأنها لا تساعد إلا من يؤمن بأفكارها أو يخدم مصالحها السياسية، ويؤكد أن موريتانيا هي الدولة الوحيدة التي ساندتهم وجنّستهم وأعطتهم كل الحقوق المدنية. أما الباحث ديارا عثمان فيرجّح أن دخول اميركا إلى الإقليم قد تم طمعاً في البترول الذي تم إكتشافه في المنطقة وليس دعماً لسلطات باماكو.. وتدخل أميركا تم أولاً بحجة مكافحة الإرهاب فأرسلت العام الماضي 2006 م مراقبين عسكريين وعشرات من عربات اللاندكروزر، ولكن الامر تحول منتصف هذا العام 2007م الى ما يشبه القاعدة العسكرية، ويتوقع ديارا أن تترسخ وتكبر وتصبح القاعدة الرئيسة في المنطقة، بمعنى أن ما فشلت فرنسا في تحقيقه عام 1957 م تنجح أميركا في تحقيقه عام 2007م. خاتمة: شعب الطوارق وبسبب اعتصامه بصحرائه وانكفائه على ذاته ومقاومته للمد الاستعماري لم يتأثر بالاتجاهات الثقافية الفرانكفونية والأنجلوفونية، كما لم يتأثر بالدعوة للوحدة الأفريقية Pan Africanism أو حركات التحرر التي تبنت الأيديولوجية الماركسية أولاً ثم الاشتراكية الأفريقية لاحقاً، وهذه الحركات كانت قد انتظمت معظم مناطق جنوبي الصحراء المتاخمة للطوارق خلال الثلث الثاني من القرن الماضي. وكذلك لم يتأثر هذا الشعب بحركات الأصولية الإسلامية التي بدأها جمال الدين الأفغاني وتواصلت مع عبد القادر الجزائري وعبد الحميد بن باديس وبلغت ذروتها مع انتشار حركة الإخوان المسلمين في دول أفريقيا شمال الصحراء وفي ذات الثلث الثاني من القرن العشرين، وهم ايضاً كانوا قليلي التأثر بالحركات الدينية الصوفية المجاورة كالسنوسية والتجانية والمهدية. لكل هذه العوامل لا يمكن اعتبار ثورة الطوارق الحالية صدى لأي مؤثر خارجي، ثقافي أو سياسي، وإنما هي حركة إحتجاج ضد التهميش، ولكن بطبيعة الحال لا يمكننا أن نغفل عامل (التعالي) الذي صبغ علاقة طوارق مالي والنيجر على وجه الخصوص بمواطنيهم في الدولتين كعامل مفتاحي لقراءة ملابسات قضيتهم.. فمن ناحية هناك (تعالٍ عرقي) من جانبهم، ومن ناحية ءخرى هناك إحساس مواطنيهم السود بأنهم الأغلبية وأنهم الأفضل تعليماً وتأهيلاً والأقدر على إدارة شؤون الدولة. ملحق أ ميثاق تمبكتو هذا الميثاق، ميثاق الرابطة الشعبية الاجتماعية لقبائل الصحراء الكبرى انبثق عن اجتماع القبائل الحاشد بمدينة تمبكتو في ذكرى المولد النبوي عام 1427هـ.. وللمناسبة «المولد» والمكان «تمبكتو» دلالتهما في التوجهات كما لاتساع الخطاب ليشمل كل من تعتبر الصحراء «وطنه التاريخي وبيته الكبير» من موريتانيا إلى العراق دلالته في تحديد الهوية. المحرر قال تعالى: «يأيها الناس إنا خلقناكم من ذكر وأنثى وجعلناكم شعوباً وقبائل لتعارفوا». وقال تعالى: «واعتصموا بحبل الله جميعاً ولا تفرقوا». صدق الله العظيم ميثاق الرابطة الشعبية الاجتماعية لقبائل الصحراء الكبرى: إن تجمع قبائل الصحراءالكبرى من السنغال وموريتانيا غرباً إلى العراق شرقاً مروراً بشمال أفريقيا ووادي النيل وبادية الشام والجزيرة العربية والقرن الأفريقي والسودان وتشاد والنيجر التي وطنها التاريخي وبيتها الكبير «الصحراء الكبرى» تعي أن ليس لها وطن آخر غير هذه الصحراء الكبرى وتدرك أن هذه الصحراء كانت وما زالت هدفاً للقوى الخارجية طمعاً في ثرواتها وموقعها العالمي في وسط العالم وجسراً لعبورها للإستعمار أو التجارة أو السياحة وتعي أن أي انتصار لهذه القوى الأجنبية على أي جزء من الصحراء يهدد بقية أجزاء الصحراء الأخرى وساكنيها. ولذلك تعي أن أمن الصحراء لا يتجزأ وأن هذه القبائل التي تملك هذه الصحراء هي أمة صحراوية واحدة ذات تاريخ مشترك وواقع مشترك ومصير مشترك ومستقبل مشترك وأن حريتها وأمنها لا يتجزآن وأن التفريط في حريتها واستقلالها وأمنها يلحق الضرر الشديد بهذه القبائل التي تسكنها وبجيرانها. إن قبائل الصحراء الكبرى إذ تستلهم دروسُ وعبَرَ تاريخها القديم والحديث وما اكتسبته من رصيد تاريخي كبير من خبرة الحياة ومغالبة الزمن ووعي بمطامع القوى الخارجية في هذه الصحراء ووعي بالأساليب والطرق والتبريرات الاستعمارية التي أدت في الماضي وتؤدي في المستقبل إلى تعريض حياة سكان الصحراء للخطر تقرر في هذا اليوم التاريخي المبارك العظيم - يوم مولد خاتم النبيين وإمام المرسلين رسول الله (صلى الله عليه وسلم) محمد بن عبد الله بن عبد المطلب الذي أرسله الله للناس كافة وفي مدينة تمبكتو التاريخية التي استوعبت حضارة وعظمة قيم الصحراء الكبرى عبر العصور وجسدت إرادتها في الوحدة والتعاون والعيش المشترك، تكوين وتشكيل قيادة شعبية اجتماعية لقبائل الصحراء الكبرى انطلاقاً من رباطها الإجتماعي غير المصطنع وبعيداً عن السياسة والدبلوماسية والنظام الرسمي لأي دولة لتكون هذه القيادة مرجعية اجتماعية ومظلة اجتماعية وضمانة لاتحاد قبائل الصحراء على المستوى الاجتماعي وترسيخاً وتأكيداً على أن قبائل الصحراء جسد اجتماعي واحد إذا اشتكى منه عضو تداعى له سائر الأعضاء بالسهر والحمى. وتؤكد في هذا اليوم العظيم على أن أمن واستقلال واستقرار الصحراء دونها الموت الزؤام. وتعلن أنها لن تفرط في حبة رمل من رمال صحرائها الكبرى وأنه لا حياة بدون حرية قبائل الصحراء الكبرى وأن حرية الصحراء وأهلها لا تتجزأ. ونعلن أننا نعادي من يعادينا ونسالم من يسالمنا وأن أي محاولة جديدة من أي جهة كانت لتهديد أمن واستقرار واستقلال وحرية الصحراء وأهلها ستتصدى لها قبائل الصحراء الكبرى كلها وستتحول رمالها إلى رمضاء وحجارتها إلى جمر وهواؤها إلى نار لكل من تسول له نفسه استعمار الصحراء أو اختراق أمنها أو النيل من حريتها أو المس باستقلالها وتهديد استقرارها. ونؤكد على أهمية المحافظة على عاداتنا وتقاليدنا وأعرافنا وثقافتنا الصحراوية العريقة والحفاظ على روابط وعلاقات وأنماط الحياة الصحراوية وتقاليدها بكل ما تحمله من أصالة وتنوع وخصوصية ومواجهة كل المخططات والهجمات التي تستهدف احتقارها وتشويهها ومسخها وتخريبها وفرض وتعميم عادات وتقاليد وأعراف وثقافة المستعمر الوافدة مكانها. ونعلن للعالم أن قبائل الصحراء الكبرى العظيمة تلزم نفسها بالسلام والاستقرار ونبذ الممارسات المشينة والابتعاد عنها مثل التسلل خفية عبر الحدود أو تهريب السلع والبشر والحيوانات والعملات أو الاتجار في الممنوعات كالمخدرات والسلاح وأنها تكافح الزندقة وإرهاب المدنيين وترويع الآمنين وتحمي المرأة والطفل والمسنين والعاجزين والأهداف المدنية وفي ذات الوقت تتمسك ولن تتنازل عن حقها الطبيعي في الحركة بحرية وعلانية ومشروعية عبر صحرائها الكبرى دون حاجز أو قيد لبضائعها أو حيواناتها وأفرادها وتلزم نفسها مقابل هذا بحمل هويتها الصحراوية فقط ولا تخضع في وجودها وحركتها عبر الصحراء الكبرى لأي شروط غير ذلك.
يشكل الطوارق المجموعة الأمازيغية الأكثر توغلا في أفريقيا جنوب الصحراء والأكثر انفصالا عن السكان العرب بالشمال الأفريقي، ومن المفارقة أنهم في أسلوب عيشهم ونمط حياتهم أقرب الناس إلى البدو العرب. وقد درج المهتمون بالطوارق على كتابة اسمهم بالطاء وكان الأولى أن يكتب بالتاء، لأن اسمهم -حسب بعض الباحثين- مأخوذ من كلمة "تاركة" وهو واد في منطقة فزان بليبيا، والنسبة إليها "تاركي"، فالاسم مأخوذ من مكان بليبيا لا من اسم القائد المسلم طارق بن زياد. ويطلق عليهم أيضا في الكتابات الأوروبية "الرجال الزرق" نظرا لكثرة استعمالهم القماش الأزرق لباسا. ويفضل الطوارق أن يطلق عليهم اسم "إيماجغن" أو تماشق" وهما مرادفان لأمازيغ ومعناها الرجال الأحرار. وبحكم مجاورتهم للعرب في الشمال وللأفارقة الزنوج في الجنوب، صار الطوارق شعبا مهجنا يجمع في دمائه أعراقا طارقية وعربية وأفريقية. العدد والفضاء الجغرافي: ما زال الطوارق محافظين على لهجتهم "تماشق" وعلى كتابتها بحرفهم الخاص "تيفيناغ" " في غياب إحصاءات دقيقة وموثقة لا يمكن إعطاء رقم صحيح عن عدد الطوارق في منطقة الساحل الأفريقي أو في دول شمال أفريقيا. وثمة تقديرات غير رسمية تذهب إلى أن عددهم الإجمالي يناهز 3.5 ملايين، نسبة 85% منهم في مالي والنيجر والبقية بين الجزائر وليبيا. وتذهب نفس التقديرات إلى أنهم يشكلون من 10% إلى 20% من إجمالي سكان كل من النيجر ومالي. ويوجد الطوارق في مناطق صحراوية تمتد من الجنوب الليبي حتى شمال مالي، ففي ليبيا يوجدون بمنطقة فزان أما في الجزائر فيوجدون بمنطقة الهقار. وفي مالي يوجد الطوارق بإقليمي أزواد وآدغاغ، أما في النيجر فوجودهم أساسا بمنطقة أيِّير. وتتميز هذه المناطق الأربع بأنها الأكثر جفافا والأقل سكانا من غيرها من مناطق الدول المذكورة. وقد ظل الطوارق إلى عهد قريب خبراء هذه الصحراء الكبرى العارفين بمسالكها المؤمنين لحركة القوافل بها، وقد أعانهم على ذلك صبرهم وشجاعتهم ومعرفتهم بأماكن الماء وإتقانهم الاهتداء بالنجوم. ويتيمز الطوارق عن غيرهم من الأمازيغ بحفاظهم على لهجتهم الأمازيغية "تماشق" وعلى كتابتها بحرفهم الخاص "تيفيناغ" الذي يكتب من اليمين إلى الشمال ومن فوق إلى تحت والعكس. المجتمع الطارقي: ينقسم المجتمع الطارقي -شأنه في ذلك شأن المجتمعات البدوية التقليدية- انقساما وظيفيا، حيث تحدد مكانة الشخص حسب انتمائه إلى طبقات اجتماعية محددة. وفي أعلى الهرم الاجتماعي الطارقي نجد: "إيماجغن": وهم السادة، ويليهم "إينسلمن": وهم الطبقة المهتمة بالتعليم والتعلم والدين ثم "إيمغاد": الطبغة الغارمة "إينادن": طبقة الصناع التقليديون "بلاس" أو "بزوس": الأرقاء المحررون. "إكلان": طبقة العبيد وتحظى المرأة الطارقية بمكانة خاصة، فمجتمعهم يعد –حسب الباحثين في علم الاجتماع- من المجتمعات الأمومية. وجميع الطوارق مسلمون متمسكون بالمذهب السني المالكي. والطوارق عبارة عن كونفدراليات قبلية كبيرة يمكن توزيعها إلى مجموعات من أبرزها: كل تماشق أي "المتكلمون بالأمازيغية" (وهم أساسا كل أهغار وكل أجر ويوجدون بالجزائر وليبيا). كل أيِّير كل غريس أولمدن كل دنيك (النيجر) أولمدن كل أتاريم (مالي) كل تادمكت أو كل السوق (مالي) كل آدغاغ (مالي) كل أنتصر وينتسبون إلى قبيلة الأنصار بالمدينة المنورة حسب مؤرخيهم (مالي) "أسهم العامل البيئي من حر في الصيف وبرد في الشتاء في غلبة اللثام على الطوارق" يغلب على الطارقي وضع لثام يبلغ طوله أحيانا أربعة أو خمسة أمتار. ويلازم اللثام الرجل الطارقي في الحل والترحال ويلفه بإحكام على جميع وجهه حتى لا يظهر سوى العينين. ولا يرفع الطارقي لثامه ولو عند تناول الطعام، وغالبا ما كان من القماش الأسود. ويشارك الطوارقَ في وضع اللثام بعض المجموعات الصحراوية مثل قبائل صنهاجة الذين عرفوا بالملثمين. وتعددت تفاسير تمسكهم باللثام، فمنها الحياء الغالب على تلك الشعوب. وقد ذكر ذلك الشاعر الأندلسي أبو حامد المعروف بالكاتب حين مدح دولة المرابطين وكان أمراؤها صنهاجيين بقوله: قوم لهم درك العلا من حمير وإن انتموا صنهاجة فهم هم لما حووا إحراز كل فضيلة غلب الحياء عليهم فتلثموا ولعل للعامل البيئي دورا حاسما في غلبة اللثام على هذه الشعوب الصحراوية، فالعواصف الرملية والحرارة المرتفعة في الصيف والبرد القارس في الشتاء تتطلب غطاء يقي رأس الإنسان الصحراوي. الطوارق اليوم: قاوم الطوارق الاستعمار الفرنسي ببسالة واشتهر قتل الفرنسيين عام 1916 لرئيسهم الأمنوكال (الشيخ) فهرون قائد أولدمن (كل أترام). ومنذ استقلال الدول التي يوجد بها الطوارق وعلاقتهم بالأنظمة المتعاقبة غير ودية خاصة مع مالي والنيجر. كان أول تحرك سياسي للطوارق سنة 1963 مطالبين بحقوقهم السياسية في مالي، إلا أن حكومة الرئيس السابق مودبو كيتا قمعتهم بشدة وزجت بأغلب نشطائهم في السجون. ومع بداية تسعينيات القرن الماضي نشطت حركات مسلحة طارقية في مالي والنيجر، وقامت الجزائر بوساطة بين مالي والمسلحين فقد تم توقيع اتفاق سلام بتمنراست في يناير/ كانون الثاني 1991، وهو اتفاق لم يحترمه الطرفان المتنازعان في الغالب. وقد تزايد العنف بين الجيش المالي وحركة التمرد مما دفع الآلاف من الأسر للجوء إلى موريتانيا والجزائر وبوركينا فاسو. وقد عرف طوارق النيجر هجرة واسعة إلى ليبيا في عهد الرئيس السابق سيني كونتشي، وبعد موته سنة 1987 حاول خلفه الرئيس علي سيبو أن يتصالح مع المعارضة الطارقية في ليبيا، غير أن مواجهات دامية بين الطوارق والجيش النيجري اشتعلت بعد القمع الساحق الذي تعرض له الثوار على أيدي الدرك النيجري. ورغم رعاية الجزائر وبوركينا فاسو لعدة اتفاقيات سلام بين المسلحين وكل من مالي والنيجر، لم يصل الوضع بعد إلى حد السلام والوئام، فلا الطوارق حصلوا على حكم ذاتي فضلا عن الانفصال، ولا مالي والنيجر استطاعتا السيطرة على مناطق الطوارق الواسعة الأرجاء الصعبة المسالك.

LES MEMOIRES DE FIN D'ETUDE DES ETUDIANTS TOUAREG !!!!

  • L'indentité Geo-politique du peuple Touareg: par Hamza Ag Sidi Mohamed et Mohamed Ag Agaly (Meknès)
  • Le Droit des peuples Autochtones: Cas des Touareg du Mali : Par ASSADECK Zeïne Alkhabidina
  • Mobilisation des Ressources locales dans la collectivitée :Cas du Mali : Par Mohamed Abdallah Ag Mohamed (Fès)
  • Mondialisation et globalisation: Par Mohamed Elmoctar dit Hamel (Meknès)